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Le temple du soleil à Konarak

Le temple du soleil de Konarak est un des sites archéologiques les plus mythiques de l’Inde

Le temple de Sûrya – appelé aussi la Pagode noire – se trouve dans le village de Konârak dans l’État de l’Orissa en Inde. Son architecture et sa décoration font de ce temple un bâtiment majeur de l’Orissa qui est un état célèbre en Inde pour la beauté et la multitude de ses temples, mais aussi de l’Inde entière. Construit à la fin du style de l’Orissa (milieu du xiiie siècle), il se trouvait à l’origine sur le rivage, mais l’ensablement de la côte l’en a éloigné. On trouve un autre temple de Sûrya remarquable, ils ne sont pas très nombreux en Inde, à Modhera dans le Gujarat.

Vous allez aimer ! Pas de drogue ni de rock n’roll à Konarak, mais en revanche beaucoup de sexe !… Vous souhaitez nous y rejoindre ? Rien de plus simple : rendez-vous tout d’abord a Bhubaneswar, petite bourgade indienne de 600 000 habitants et accessoirement capitale de l’état de l’Orissa, à l’Est du pays. En cette fin de mois de mars la douce température de 40 degrés au soleil (quelle est-elle au coeur de l’été ?… nous ne voulons pas le savoir) est idéale pour visiter l’une des attractions principales de la région, le Temple du Soleil à Konarak (que l’on trouve également écrit Konark). Pour vous y rendre, grimpez dans un de ces bus indiens rutilants (!), bondé bien entendu, puis profitez de la ballade pendant les 65 km que vous effectuerez en 1h30 environ.

Ca y est, vous y êtes ! Le temple se trouve désormais à trois kilomètres de la côte ; il fut pourtant construit proche du rivage et pouvait autrefois être vu par les marins, qui s’en servaient comme d’un important repère de navigation (le temple, construit de pierres sombres, fut d’ailleurs surnommé la « pagode noire »). Mais la nature est joueuse, la mer a reculé depuis et seul le sol sablonneux qui environne le temple permet de se figurer l’emplacement de l’époque de cet édifice. Nous avons choisi de louer les services d’un guide officiel pour découvrir les lieux et bénéficier des récits de légendes, faits historiques ou encore explications mythologiques et religieuses inhérentes au temple.

Soyons francs, nous n’avons pas tout retenu et la complexité des sujets abordés, bien que passionnants, nous noie bien souvent. Lorsqu’il s’agit d’architecture ou d’histoire, nous parvenons à nous accrocher. Quand il s’agit de religion, nous faisons de notre mieux (le panthéon hindou compte plus de 330 millions de divinités !), nous connaissons « les bases ». Mais lorsque notre ami Krushna se lance (à notre demande toutefois) dans des considérations de philosophie hindoue, de tantrisme ou autre, nous lâchons malheureusement prise. Nous apprenons chaque jour, nous verrons quel niveau notre connaissance de l’Inde aura atteint après les 7 semaines que nous y passerons…

Voici donc un petit résumé des informations que nous avons rassemblées. Ce temple est dédié à Surya, le Dieu du Soleil dans la mythologie hindoue. Konarka, le nom initial du lieu, provient de deux mots issus du sanskrit, « kona » qui signifie « angle » et « arka », le soleil. Construit entre 1243 et 1255 par le roi Narasimha Deva Ier de la dynastie Ganga, la conception et les caractéristiques géométriques de cet édifice sont en effet liées à l’incidence du soleil. Son entrée principale, donnant évidemment vers l’Est (soleil levant), présente une immense porte. Celle-ci est le matin frappée des rayons du soleil sous des angles différents selon la période de l’année. Ces rayons sont comme guidés, ou plutôt « escortés », par une enfilade de constructions en pierre disposées sur une plate-forme précédant l’entrée du temple. Vous n’avez pas tout compris ? Ca n’est pas bien grave, accrochez-vous encore un peu et rappelez-vous que nous vous avons promis du sexe.

Le temple tout entier représente un immense chariot de pierres comportant 24 roues et tiré par 7 chevaux, courant vers l’Est. Quant aux 24 roues, 12 de chaque côté du temple, elles font ici référence aux 12 mois de l’année et donc aux 24 quinzaines, éléments cycliques de l’époque. Une grande partie du temple a été détruit, notamment sa tour sanctuaire de 70 mètres de haut (le temple culmine aujourd’hui à environ 40 mètres). Il reste néanmoins un bon nombre de roues ; chacune d’entre elles, construite de pierre et mesurant 3 mètres de diamètre, présente des bas-reliefs au thème spécifique à chaque roue, et sert également d’horloge solaire.

Des bas-reliefs, il y en a d’ailleurs tout le long des murs du temple, et elles valent le détour ! Outre des figures symboliques destinées à la protection du temple face aux éléments naturels (serpents contre les tremblements de terre par exemple) ou à la marque de dévotion aux dieux, ce sont bel et bien, il faut le reconnaître, les représentations à connotation sexuelle qui ne peuvent manquer d’attirer l’attention. Fellation, masturbation, orgie,… Bien sûr, certains pourraient être quelque peu choqués par ces créations artistiques et les photos que nous en ramenons, et encore il ne s’agit que d’une partie infime de ce que l’on peut découvrir à Konarak.

Toutes les positions, pratiques et mises en situation présentées par ailleurs dans le Kama Sutra sont là. Rappelons que ce célébrissime recueil indien, écrit entre le IV ème et VII ème siècle après JC, s’adressait à l’origine à l’aristocratie indienne, à laquelle il prodiguait entre autres conseils sur l’acte sexuelle, la relation amoureuse ou encore le comportement en couple. Même si ce thème des pratiques amoureuses est de fait indissociable de la culture hindoue, nous ne nous expliquons pas la profusion de scènes sexuelles sur les murs du Temple de Surya, d’autant que sur d’autres temples hindous que nous avons pu découvrir (en Indonésie par exemple) nous n’avions pas constaté la présence de ce thème. Notre guide Krushna invoque le fait qu’à l’époque, les guerres décimant la population, l’un des objectifs du Roi, à travers la représentation de ces bas-reliefs, était clairement d’inciter le peuple à la procréation.

Pour compléter la description sommaire de ce site, ajoutons tout d’abord que deux lions en pierre gardent l’entrée du temple, surmontant chacun un éléphant qui lui-même écrase un homme : on trouve ici le symbolisme du pouvoir (lion) et de la richesse (éléphant), qui ajoutés l’un à l’autre ne peuvent être que dévastateurs. Par ailleurs, sur chacune des trois faces du temple autres que celle de l’entrée, se dresse une statue en chlorite représentant Surya avec un visage différent : souriant au Sud (beaucoup de soleil), mécontent à l’Ouest (le soleil se couche) et indifférent au Nord. Enfin, précisons que depuis 1904, l’intérieur du temple a été rempli, muré et scellé par les Britanniques, qui constatèrent la fragilité dangereuse des murs intérieurs. En effet, le temple fut soumis à de très importantes dégradations, guerrières (venue des Moghols) mais surtout naturelles. Le sol sablonneux, particulièrement instable, est responsable en grande partie de la détérioration de l’édifice.

De grands travaux de restauration sont actuellement en cours. Krushna nous explique que l’Unesco, qui a classé ce site sur la liste du patrimoine mondial en 1984, participe aux efforts désormais mis en oeuvre pour mener à la consolidation puis à la réouverture de l’intérieur du temple. Nul doute qu’il sera passionnant de découvrir ce que renferme cet immense complexe de pierre. Nous entamons ici la longue liste des sites classés par l’Unesco que nous parcourons en Inde. La visite de ce temple nous aura conforté dans une idée attendue : l’Hindouisme est d’une complexité impressionnante, nous ne comprenons pas tout (!) mais chaque nouvel apprentissage que nous faisons nous ravit et nourrit notre enthousiasme à l’idée d’en découvrir encore davantage !

D’après la légende, le prince Sâmba, fils de Krishna et de Jambavati, avait ridiculisé Nârada, un saint homme fort laid. Ce dernier se vengea en indiquant à Sâmba une pièce d’eau où de nombreuses femmes se baignaient après avoir ôté leur sari. Tandis que le jeune homme jouissait du spectacle, Krishna, averti par Nârada, arriva et découvrit son fils qui regardait ses belles-mères, les épouses de Krishna, au bain.

Furieux, le dieu punit son fils en lui inoculant la lèpre. Plus tard, Sâmba lui fournit la preuve qu’il avait été manipulé, mais il était trop tard pour que Krishna puisse retirer sa malédiction. Le jeune homme se tourna alors vers Sûrya, le dieu qui guérit tous les maux, ceux de la peau particulièrement, se dirigea vers la côte et découvrit au nord de Puri une image du dieu assis sur une fleur de lotus. Il s’installa sur les lieux et fit une pénitence de douze ans à l’issue de laquelle il fut guéri. En remerciement, il érigea un temple, le premier sur le site de Konârak.

Il semble que cette légende soit la transposition locale d’une forme originale se déroulant sur les rives de la rivière Chandrabhaga, aujourd’hui la Chenab, un affluent de l’Indus, au Panjâb. Les faits légendaires se seraient en fait déroulés à Mûlasamburu, l’actuelle Multân au Pakistan, où l’on trouve aussi un temple de Sûrya. Lorsque le site de Konârak fut devenu un centre important de vénération de Sûrya, la légende fut relocalisée ici pour légitimer le lieu.

Le premier temple à avoir été construit serait, d’après le Mandalapanji, une chronique médiévale, l’œuvre du roi Purandarakesari. Le temple principal1 – dit temple 1 – est construit par le roi Narasimha Deva Ier de la dynastie des Ganga de l’est, tout le long de son règne qui s’étale de 1238 à 1264. Nous avons conservé le nom d’un certain nombre d’architectes qui ont participé à sa réalisation : Shadâshiva, Sâmantarâja, Gadhâdhara Mahâpâtra, Ganga Mahâpâtra, Nârâyana Mahâpâtra, Vishvanâtha Mahâpâtra. Mahâpâtra signifie grand architecte. Les raisons de l’érection du bâtiment par Narasimha ne sont pas connues avec exactitude, peut-être pour remercier Sûrya de l’avoir guéri d’une maladie – comme Sâmba – ou bien en remerciement d’une prière pour la naissance d’un prince en bonne santé. Son fils Bhânu – un autre nom de Sûrya – sera d’ailleurs le premier de la dynastie à porter un nom solaire. On propose aussi comme raison à cette construction la commémoration d’une victoire des Ganga contre les musulmans qui envahissaient la région à l’époque et qui y saccagèrent d’ailleurs un grand nombre de temples. Le chroniqueur et secrétaire personnel d’Akbar, Abû’l Fadl, qui le visita écrivit : « Même ceux qui ont le jugement critique et sont difficiles à satisfaire, restent étonnés à sa vue. » Il affirme aussi que la construction du temple engloutit douze années de revenu de la province.

Les raisons de l’effondrement du sikhara du temple principal ne sont pas certaines. On accuse des fondations inadéquates, l’action de la foudre ou un tremblement de terre en 1630, certains prétendent même que le bâtiment ne fut jamais vraiment terminé. Mais l’hypothèse d’une dégradation graduelle après que le bâtiment a été déconsacré est celle qui prévaut généralement. En effet, après un assaut, au xvie siècle, des musulmans du Bengale qui s’emparèrent du kalasha, le finial en forme de vase, et de la dhvaja, la bannière au sommet du deul, le temple perdit son caractère sacré et ne fut plus en fonction. D’ailleurs on ne sait pas ce qu’est devenue l’effigie de Sûrya, peut-être un disque solaire métallique, peut-être une idole de bois, donc périssable, comme celle de Jagannâtha de Puri, qui y était vénérée. S’appuyant sur cette absence, certains pensent que le temple ne fut jamais consacré.

Le spécialiste de l’architecture indienne James Fergusson qui le visita en 1837 en fit quelques dessins et estima la hauteur des restes d’un coin du sikhara à quelque 45 mètres. Plus tard, en 1868, donc après le tremblement de terre, lors de son passage, l’archéologue Rajendralala Mitra ne voit dans le bâtiment qu’un amas de pierres où poussent ici ou là quelques arbres pipal. Fergusson note aussi que quelques sculptures ont été prélevées par le râja Kurdah pour décorer le temple qu’il se fait construire dans son fort. Les marathes ont aussi enlevé un Aruna qu’ils installent au temple de Jagannâtha à Puri.

Mise en route – Voyage en Inde du Sud

Débordante de vitalité, enthousiasmante, surprenante mais suscitant aussi réflexions et frustrations, l’Inde confronte le voyageur à une gamme d’expériences fabuleuses. Mettez toutefois de côté les clichés, car le Sud présente le visage “doux” de l’Inde, sans les pressions mercantiles incessantes exercées sur les touristes et avec quantité de plages de rêve où trouver refuge. Si vous n’avez jamais visité cette partie du monde, plusieurs jours seront sans doute nécessaires pour vous acclimater à son tourbillon d’images, de parfums et de saveurs.

Couvrant une vaste zone géographique, l’Inde du Sud offre de nombreuses curiosités naturelles et historiques, ce qui ne facilite pas le choix de la destination. L’important est de ne pas chercher à trop en faire, car voyager dans ce pays implique des distances considérables et beaucoup d’énergie. Pensez à prévoir quelques semaines de préparation pour les formalités de visa et les vaccins. Mieux vaut aussi dresser un circuit approximatif avant de partir, car il serait dommage de manquer de peu une fête spectaculaire ou de voir votre séjour sur les plages de Goa gâté par la mousson.

Il importe néanmoins de conserver une certaine souplesse, les choses n’étant pas toujours réglées en Inde comme du papier à musique. Plus d’un voyageur a en effet eu ses vacances gâchées par des problèmes de transport imprévus. Par ailleurs, un peu de flexibilité permet de rester ouvert aux merveilleuses surprises que réserve le pays et de sortir des sentiers battus. Enfin, lisez autant de livres que possible consacrés à l’Inde, en particulier dans le domaine culturel. Cela vous donnera des clés pour mieux appréhender les sites et les traditions et avoir des contacts mieux informés avec les habitants.

N’oubliez pas…

  • Le visa requis et une assurance voyage
  • Les vaccinations requises – certaines se font sur plusieurs semaines – et un stock
    suffisant (avec ordonnance) de vos médicaments habituels
  • Des vêtements dissimulant le corps (femmes et hommes), essentiels pour visiter les sites
    sacrés et plus respectueux des sensibilités locales
  • Un porte-monnaie ou une pochette bien dissimulés
  • De la crème solaire et des lunettes de soleil
  • Une torche électrique pour les ruelles obscures et en cas de panne de courant
  • Des bouchons d’oreilles, pour échapper au vacarme nocturne, et pour les longs trajets en bus
    ou en train
  • Des tongs pour les salles de bains collectives ou douteuses 
  • Un bonnet de bain et une bonde universelle pour la douche ou la baignoire (rares en dehors
    des hôtels de luxe)
  • Des tampons hygiéniques – les serviettes sont un produit courant, pas les tampons, vendus
    uniquement dans les grandes villes et les lieux touristiques
  • Un spray antimoustique (une moustiquaire peut servir)
  • Une bouteille d’eau. Si vous utilisez des tablettes de purification ou des filtres, réutilisez votre
    bouteille pour préserver l’environnement
  • Un drap de voyage (simple “sac à viande”), si vous avez des doutes sur les draps de l’hôtel
    (surtout petits budgets) ou pour dormir dans le train
  • De vous attendre à l’inattendu : l’Inde récompense ceux qui se laissent porter par le courant

Mousson magique :

C’est le Kerala qui subit, début juin, les premiers assauts de la mousson du sud-ouest. Les pluies arrosent l’État et se propagent vers l’est depuis la mer d’Oman. Au niveau des Ghats occidentaux, elles détrempent les versants ouest (au vent) avant d’arroser de manière plus faible les versants est (sous le vent). En quelque dix jours seulement, la dépression gagne le nord du Maharashtra et, dès le début du mois de juillet, elle touche le pays tout entier. Les Ghats occidentaux du Karnataka constituent l’une des zones les plus humides de l’Inde du Sud.
Une seconde mousson a lieu dans le Tamil Nadu et le Kerala en novembre et début décembre : cette mousson du nord-est (appelée également mousson d’hiver) provient du golfe du Bengale. Durant cette période, les côtes de l’Andhra Pradesh, de l’Orissa et du Tamil Nadu sont touchées, parfois durement, par des cyclones.

Quand partir
Excepté sur les hauteurs des Ghats occidentaux, l’Inde du Sud subit des températures élevées toute l’année et connaît globalement deux saisons : une sèche et une humide (la mousson). Il existe deux moussons, celle du nord-est et celle du sud-ouest, qui ne se déclarent pas exactement en même temps. La région étant tropicale, les écarts de températures ne sont pas aussi importants que dans le nord du pays.

En règle générale, la meilleure saison pour visiter l’Inde du Sud s’étend d’octobre à mars. À cette époque, le climat est assez frais et sec, bien qu’en novembre et au début de décembre certaines zones du Tamil Nadu et du Kerala soient énormément arrosées par la mousson du nord-est. Dans les stations balnéaires de Goa, certains équipements (tels que les bungalows de plage) n’ouvrent qu’à la fin du mois d’octobre ; par ailleurs, pendant les semaines qui suivent la mousson (c’est-à-dire en octobre), de forts courants peuvent rendre les baignades dangereuses. Les tarifs des hôtels dans les zones touristiques, comme Goa, le Kerala et les îles situées au large de la côte, atteignent des sommets au moment de Noël et du Nouvel An. Fin-mars, les températures grimpent rapidement dans la majeure partie de la région. En mai, la canicule envahit toute l’Inde du Sud. Les zones montagneuses sont très prisées d’avril à juin, époque à laquelle les habitants fuient les plaines écrasées de chaleur pour rejoindre des zones plus tempérées, en altitude. À l’inverse, les Ghats occidentaux peuvent devenir brumeux et froids en hiver (fin décembre et janvier), et les nuits y sont généralement très fraîches, quel que soit le mois de l’année.

Les îles Andaman et Nicobar connaissent un climat tropical, modéré par des brises de mer, avec des températures atteignant en moyenne 29°C. La plupart des pluies tombent pendant la mousson du sud-ouest (de mai à septembre) et durant les cyclones d’octobre et de novembre. Les îles Laquedives jouissent d’un temps tropical identique. Enfin, les dates de certaines fêtes ou événements d’exception peuvent aussi influencer votre itinéraire.

Les Mille et une facettes de l’In de du sud, (Outre la découverte des sites, l’Inde du Sud offre bien d’autres possibilités) :

  • Activités, de la randonnée exténuante à la méditation paisible
  • Cours, de la danse classique au yoga
  • Fêtes et festivals, des plus déchaînés aux plus sereins
  • Achats, des épices colorées aux instruments de musique
  • Volontariat, en tant que professeur d’école ou aide-vétérinaire

LIVRES CAPTIVANTS
Les romans offrant une vision de l’Inde abondent. La présente sélection ne reflète qu’une partie de
nos titres préférés.

  • La Perte en héritage de Kiran Desai.
  • Shantaram de Gregory David Roberts.
  • Le Dieu des petits riens d’Arundhati Roy.
  • L’Équilibre du monde de Rohinton Mistry.
  • Un garçon convenable de Vikram Seth.

Fêtes Enchanteresses
L’Inde du Sud est connue pour ses fêtes, grandes ou petites. Nous vous présentons ici un simple aperçu.

  • Trophée Nehru des bateaux-serpents – août ; Alappuzha, Kerala.
  • Ganesh Chaturthi – août/sept ; en particulier à Mumbai et à Pune.
  • Diwali – oct/nov ; dans tout le pays.
  • Fête de Saint-François-Xavier – 3-10 déc ; Velha Goa.
  • Festival de musique et de danse carnatiques – déc/jan ; Chennai.

Voyages Fabuleux
Avec ses splendides paysages sillonnés de voies d’eau, l’Inde du Sud donne l’occasion de voyages mémorables. En voici quelques-uns :

  • En train, à Udhagamandalam : un train à vapeur miniature offre l’occasion
    d’admirer le magnifique paysage de montagne environnant la station climatique
  • Croisière sur les backwaters d’Alappuzha (Alleppey) à Kollam : naviguer le long du réseau aquatique luxuriant du Kerala fait partie des moments inoubliables d’un voyage en Inde du Sud
  • En train, de Mumbai à Goa : la toute nouvelle voie ferrée longe la jolie côte du Konkan
  • En bateau, d’île en île dans l’archipel des Andaman : s’allonger sur le pont du ferry et faire le tour des îles vierges de l’archipel tropical des Andaman
  • Cyclotourisme à Goa : rallier au rythme tranquille du vélo la charmante Panaji à la pittoresque Velha Goa

Livres à emporter
Le Seigneur de Bombay, de Vikram Chandra , très bon roman policier, emmène son lecteur dans une découverte à moindres risques des facettes les plus interlopes de la Mumbai d’aujourd’hui. De Bombay à Goa, en passant par Madras, vous serez captivé par l’errance dans les profondeurs de l’Inde, entre rêve et cauchemar, du personnage central de Nocturne indien, d’Antonio Tabucchi (10/18, 2004). Ce roman a été couronné par le prix Médicis étranger en 1986.

Publié en 1933, Un barbare en Asie du poète Henri Michaux (Gallimard, 2005) compte parmi les ouvrages classiques de la littérature. Une lecture essentielle, non dépourvue d’humour. Autre ouvrage hautement recommandable, Lueurs de l’Inde d’Octavio Paz (Gallimard, 1997), qui dresse un saisissant portrait de l’Inde passée et présente, mêlant poésie, histoire et art. “L’Inde prive tout visiteur de ses certitudes, de sa souveraineté et de ses repères”, ainsi débute Itinéraire indien, un magnifique récit de Giorgio Manganelli (Le Promeneur, 1994), qui conseille d’arriver en Inde avec un “soi” désarmé pour réussir son voyage.

De sept années passées en Inde, Pascal Bruckner a rapporté un roman luxuriant, Parias (Points Seuil, 1996), où un jeune fonctionnaire parti en mission pour l’Inde se trouve bientôt déchiré entre sa fascination pour ce pays et son incapacité à le comprendre.

Pour une approche moins exogène, on pourra plonger dans la lecture palpitante de L’Équilibre du monde, de Rohinton Mistry (Livre de Poche, 2008). L’auteur canadien, d’origine indienne, inventorie, dans une saga haute en couleur, toute l’Inde contemporaine, ses traditions, ses codes sociaux, ainsi que les grands combats et les infimes victoires qui scandent la vie quotidienne.

Dans un registre plus léger, le roman Vacances indiennes de William Sutcliffe (10/18, 2005) stigmatise avec truculence le conformisme d’une certaine jeunesse en voyage. Il décrit avec finesse le tourisme “ascétique” en Inde.
Le gourou sur la branche, de Kiran Desai (Livre de Poche, 2002), suit les pas d’un moine las et rêveur qui, n’aspirant qu’à se retirer dans un goyavier pour y trouver la paix, se retrouve brusquement courtisé par de nombreux pèlerins en quête de lumière…

Voyage à Mahabalipuram

Le site comporte un grand nombre de monuments hindouistes dédiés à Shiva, à Vishnou, mais aussi à Krishna et aux héros du Mahabaratha.

Mahabalipuram est, sans conteste, le site archéologique le plus célèbre de l’Inde méridionale.Mahabalipuram, « cité du grand Bali » (un souverain mythique), fit de Mahabalipuram le port de sa capitale Kañcípuram. Ce port contribua à la diffusion de la culture indienne vers Sri Lanka et l’Asie du Sud-Est.Après la chute de la dynastie Pallava, à la fin du IXe siècle, le port demeura actif. Au XIIe siècle on commença, pour l’abandonner peu après, la construction d’un temple dont la porte monumentale, inachevée, a été conservée.

Le site comporte un grand nombre de monuments hindouistes dédiés à Shiva, à Vishnou, mais aussi à Krishna et aux héros du Mahabaratha. Les trois principaux monuments sont : La Descente du Gange, Le Temple du Rivage, Les Cinq Ratha du sud .Un grand nombre de temples, souvent excavés, sont éparpillés sur le territoire du village. On trouve aussi dans le village un énorme rocher vaguement sphérique appelé la boule de beurre de Krishna.

Mahabalipuram est située sur la côte de Coromandel qui fait face à la baie du Bengale. C’est un endroit élégant pour regarder ce qui bien établi port de mer était au cours des 7e et 10e siècles de la dynastie des Pallava. Ce fut la deuxième capitale des Pallavas qui a régné Kanchipuram. Autrefois, Mahabalipuram était connu et appelé en tant que Mahabalipuram. L’ancien nom de «Mahabalipuram« ce lieu a une histoire. Un très désagréable cruelle roi Mahabali freiné cet endroit et dans une bataille féroce roi Mahabali a été tué par le Seigneur Vishnu et le lieu a été nommé d’après les morts, Mahabali type arrogant. C’était pendant le règne du roi Narasimha je Varman, le Mahabalipuram nom a été changé. Il a été rebaptisé Mahabalipuram qui est appelé jusqu’à maintenant.

Travel To Mahabalipuram

Il ya une histoire derrière. Le nom de roi Narasimha Mamallpuram Varman I était un grand guerrier et vaillant. Il a reçu le titre de Mamalla qui signifie «le grand lutteur» de sorte que le nom a été transformé de Mahabalipuram à Mahabalipuram considérant le grand roi et ses réalisations. Après le déclin de la dynastie des Gupta, le Pallavas a augmenté pour le pionnier en Inde du Sud. Ils ont régné sur le 3ème siècle jusqu’à la fin de la 9ème siècle après JC La meilleure période de leur domination était comprise entre 650 et 750 après JC et cette période a été appelée l’âge d’or de la Pallavas. Le Pallavas étaient très puissants. Ils sont des penseurs profonds. C’était pendant le règne des Pallavas, les grands poètes, de dramaturges, artistes, artisans, savants et des saints ont émergé. Comme on peut dire que les Pallavas sont les pionniers et les précurseurs de nouveaux styles à la fois dans l’art et l’architecture et Mahabalipuram est le meilleur endroit pour louer hors de leur compétence et le talent. Nouvelles sculptures et des peintures uniques étaient novatrices et exubérante. Ce lieu lui-même est devenu Mahabalipuram leur domaine à explorer et ils ont fait le meilleur usage possible des ressources.

Ils jeu une forme et l’énergie créatrice à ce qu’ils avaient imaginé. Il est devenu un rêve devenu réalité car il assisté à des innovations dans toute la richessestyles.The à Mahabalipuram n’a pas été connu de beaucoup, car ceux-ci n’a pas de sortie Pallavas et d’exposer leur qualité et leur créations novatrices pour le monde extérieur pour des raisons évidentes.

L’esthétisme à Mahabalipuram a été caché jusqu’à ce que la fin du siècle 185h. Quelle est la particularité Mahabalipuram? Bien sûr, chacun peut remarquer la roche – grottes de coupe, des temples faits à partir d’un seul rocher, temples et s’efforce de différentes structures, et de bas-reliefs qui sont la créativité artistique et si pure. Mamallpuram est désigné comme un «musée en plein air». Le grand Pallava Narasimha I et Rajasimha ont bien conservé ces qualités stylistiques que l’on bénéficie à Mahabalipuram, même à l’époque actuelle. La beauté du lieu n’est pas seulement due à l’architecture, mais ceux-ci les arbres immenses filaos, la plage de sable argenté des métiers classiques masculins main autour les as toutes faites pour former ce qui est une splendeur collective. Tout visiteur qui se rend Mahabalipuram restera surpris et ivre de la grandeur. Ils se sentent la main cœur et plus à partir de cet endroit historique et touristique fascinante.

La visite de Mamallapuram se promettait d’être dantesque pourtant. Le planning que nous suivons dans cette partie sud de l’Inde et les généralement grandes distances à couvrir entre chaque étape ne nous autorisait qu’à passer 24 heures dans la ville de Mamallapuram, et arrivant en fin de matinée après deux grosses heures de bus depuis Chennai, nous devions faire une entorse à notre habitude de visiter les sites tôt le matin. Et se dire que l’on va visiter des temples dans cette région du Tamil Nadu entre 13 à 18 heures c’est une épreuve de courage. Rassurez-vous cela ne nous empêche pas d’être totalement en sueur après les premières centaines de mètres parcourus en plein soleil pour rejoindre les festivités…

Des temples, encore des temples et toujours de temples… Vu le nombre de divinités Hindoues, finalement, c’est justifié. Et la ville de Mamallapuram classée au patrimoine mondial par l’Unesco en 1984 en compte des dizaines. Bien sur il y a les éléments principaux, les incontournables, les mondialement connus. Comme ce gigantesque relief sculpté en plein air de 30 mètres sur 12 nommé La descente du Gange. Des animaux, des demi-dieux, des dieux, Shiva en tête et une faille naturelle verticale colossale séparant la fresque en deux, de laquelle coulait de l’eau symbolisant le fleuve sacré. L’histoire veut que Shiva sous la supplique du roi Baghirata ait accepté de faire descendre sur terre le Gange nourricier et cet épisode est ici relaté de façon majestueuse… Tous les éléments classés de la ville de Mahabalipuram (actuellement appelée Mamallapuram) furent construits entre le VI ème et VIII ème siècle par les souverains Palava de cette région. En fait l’histoire n’aura retenu que les temples et les sculptures mais cela sous-estime l’importance que ce port avait, commerçant alors avec des royaumes aussi lointains que ceux du Cambodge, de Malaisie ou d’Indonésie.

De là nous avions établi notre plan de bataille. Visite des temples au nord, redescendre au sud vers les Cinq Rathas, un crochet par la plage pour voir le Temple du Rivage et retour au « frais » dans l’auberge de jeunesse. Mais comme rien ne se déroule jamais (ou presque) totalement comme prévu… nous rencontrons Raja. L’amabilité et la sociabilité indienne nous cueillent encore une fois. « Bonjour, d’où venez-vous ? »… Petite anecdote, le pays d’origine des visiteurs semble fasciner les indiens car cette question nous est constamment posée, même à la volée, dans la rue, dans un escalier, depuis une mobylette coincée dans les embouteillages etc… « De France, bonjour ! » et la conversation débute avec les incontournables considérations météorologiques de circonstance.

Et puis de fil en aiguille la conversation se forme, et Raja se promène avec nous et rallonge considérablement sa pause déjeuner. A 23 ans il est la troisième génération d’une famille de sculpteurs et finit actuellement son apprentissage tout en commençant lui même à dispenser quelques leçons à des enfants. Pour ses cours il a dû apprendre l’histoire des temples de sa ville et de toutes les sculptures et Raja nous montre ici bas-relief de Durga, divinité sur un champ de bataille, ici des gravures de textes Sanskrit, ici encore des symboles dévots etc… et finalement nous visitons le premier ensemble de temples d’une façon très complète et passionnante grâce à se guide improvisé ! Nous apprendrons que chaque temple ici est creusé dans un rocher unique de granit et n’est donc pas une oeuvre de maçonnerie. Sculpter un temple c’est le travail d’une vie et certaines réalisations pouvaient « user » deux à trois générations de sculpteurs !

Nous nous apprêtons à laisser Raja retourner à ses élèves mais la conversation guide nos pas et c’est finalement toute l’après midi que nous resterons ensemble. Déjà nous passerons par le quartier des sculpteurs sur pierre. Tous les temples de l’Inde commandent ici des sculptures des divinités et nous constatons le travail méticuleux et la longue patience nécessaire à la création de ces oeuvres. Un Ganesh assit, deux mois de travail. Un éléphant d’un petit mètre de long, plus de trois mois. Eux travaillent « à l’ancienne », à la main, au marteau et au burin sans outillage électrique et tradition et modernité faisant bon ménage en Inde, ils exportent aussi certaines pièces grâce à Internet !

Nos pas nous mènent vers les célèbres Cinq Rathas, cinq temples en forme de chariots dédiés à Shiva, à Vishnu, Surya, Indra… Avec en point remarquable une statue de lion et une d’éléphant échelle un, qui veut être (sûrement justifié) une des plus belles sculptures colossales de pachyderme de l’Inde.

Le ticket d’entrée donne accès également au Temple du Rivage. En y allant par la plage, Raja nous confie que le tsunami de décembre 2004 est venu jusqu’ici et ayant rasé un village et une bonne partie de la forêt costale (mais en ne faisant « que » sept victimes), il a aussi mis à jour en déplaçant des dunes de sables des restes de temples qui étaient enfouis sous la plage ! Ils sont d’un intérêt très important pour les archéologues qui pensent aujourd’hui que d’autres bâtiments peuvent être enfouis dans les environs et attendent une mise au jour (les Cinq Rathas ont été tirés des dunes il y a deux siècles par les anglais).

Le mot de la fin sur la conservation : excellente. Quand nous constatons amèrement parfois l’état d’insalubrité régnant en Inde, les temples de Mamallapuram sont en parfait état. L’ensemble principal est dans un parc verdoyant, les Cinq Rathas sont dans une enceinte protégée et le Temple du Rivage voit ses alentours directs aménagés pour sa protection et donc sa bonne conservation. Et maintenant que le soleil commence légèrement à s’incliner dans le ciel, nous allons pouvoir nous rafraîchir à l’ombre et profiter du calme d’une fin d’après-midi à Mamallapuram. Une belle journée de découverte des trésors de cette ville grâce à Raja, une histoire locale passionnante et encore une fois le constat que le panthéon des dieux hindous favorise des créations majestueuses !

Destination Inde du Nord

Déroutant ! Aucun mot ne rend plus fidèlement compte du caractère énigmatique de l’Inde, pays multidimensionnel par excellence. Des sommets enneigés aux plages ensoleillées, des temples paisibles aux fêtes animées, ou des villages archaïques aux mégapoles bouillonnantes :

les contrastes sautent aux yeux. Que vous l’aimiez ou que vous la détestiez – la plupart des visiteurs oscillent entre les deux –, l’Inde vous remuera au plus profond de votre être. Où que vous alliez, quoi que vous fassiez, c’est un endroit que vous n’oublierez jamais. L’Inde du Nord, très différente de celle du Sud, offre aux voyageurs un mélange, aussi stupéfiant que remarquable, de choses à voir ou à faire. Ceux que fascine le sacré répondront à l’appel de quantité de sites saints et de rencontres spirituelles. Les passionnés d’histoire découvriront des joyaux cachés pratiquement à chaque coin de rue, depuis les vestiges de l’Empire britannique, encerclés de marchés aux épices, aux puissantes forteresses délabrées dominant des ravins.

Les amoureux de la nature et les amateurs de sensations fortes partiront en safari à la recherche des derniers grands félins, tandis que les plus calmes iront marcher en forêt et se purifieront l’esprit en respirant simplement un air riche en parfums de fleurs. Et n’oublions pas la cuisine ! Des savoureux rasgulla (boulettes de fromage frais aromatisées à l’eau de rose) aux curries relevés, les gastronomes amateurs succomberont à un assortiment de spécialités savoureuses.

british empire architecture

Il faut s’attendre ici à l’inattendu. Votre voyage en Inde du Nord sera exactement ce que vous en ferez. Ce lieu ensorcelant n’est pas de ceux que l’on parcourt en spectateur. Il sollicite tous les sens, leur offrant une expérience vivifiante, indéfinissable parce que unique pour chaque voyageur. Pour beaucoup de visiteurs, c’est justement ce qui rend le voyage dans ce pays si enrichissant et si ensorcelant. Au bout du compte, il s’agit avant tout de plonger dans l’inconnu et de céder à l’imprévu : rien ne peut vous préparer à l’Inde véritable car sa véritable essence, son âme insaisissable, reste nimbée de mystère.

Mise en route

Rien ne saurait véritablement préparer le voyageur à l’Inde. Ce pays extraordinaire a la capacité d’être simultanément source d’inspiration, de frustrations, de passions et de stupéfaction. C’est peut-être d’ailleurs ce qui le résume le mieux. L’Inde dans son ensemble, et l’Inde du Nord en particulier, est un des lieux les plus complexes de la planète, et probablement celui où le voyageur fera les rencontres les plus diverses. Certaines s’avéreront difficiles à vivre, notamment pour celui qui fait son premier voyage dans le souscontinent. La pauvreté est révoltante, la bureaucratie parfois exaspérante et la densité humaine transforme occasionnellement une démarche mineure en une lutte épuisante. Même les voyageurs les plus aguerris ont un jour ou l’autre l’impression de perdre leurs repères, mais c’est tout cela qui fait de cette partie du monde une destination exceptionnelle.

Si vous venez pour la première fois, donnez-vous quelques jours pour vous acclimater à la formidable symphonie visuelle, auditive, gustative et olfactive que compose ce pays. N’attendez pas d’être parti pour vous enthousiasmer et commencer à préparer votre voyage. La lecture d’ouvrages sur la culture indienne vous rendra plus à même d’apprécier ce que vous verrez, les traditions dont vous serez témoin. Vos conversations avec les Indiens n’en seront que plus intéressantes. Prévoyez quelques semaines avant le départ pour régler les formalités administratives et médicales.

Inutile de préparer un itinéraire trop chargé, la remarquable richesse de l’Inde du Nord faisant de la conception d’un itinéraire un véritable cauchemar pour ceux qui veulent trop en faire. Les distances à parcourir étant considérables et l’énergie nécessaire énorme, mieux vaut être raisonnable. Prévoyez une certaine souplesse, car tout ne marche pas toujours comme on le souhaiterait en Inde. Il est commun de connaître des retards, dans les transports par exemple. Être flexible vous permettra une certaine spontanéité, qu’il s’agisse de passer une après-midi à discuter samsara avec un pujari (prêtre) à qui vous aviez simplement demandé votre chemin après vous être perdu dans un bazar, ou d’abandonner vos projets pour vous joindre à un petit groupe de bénévoles dont vous aurez entendu parler en allant acheter des tickets de bus à Delhi. Quoi qu’il en soit, votre séjour en Inde ne sera que plus agréable si vous vous donnez le temps… de prendre le temps.

Himalayan

Quand Partir

Le climat doit être le facteur déterminant. N’oubliez pas que sur le plan climatique aussi, l’extrême Nord diffère des étendues désertiques. L’Inde connaît trois saisons : une chaude, une humide et une fraîche, dont la durée varie selon les régions. Globalement, l’hiver (de novembre à février) est la meilleure période pour visiter le pays, à quelques exceptions régionales près (voir les encadrés En bref, au début de chaque chapitre régional).

Si vous voyagez pendant l’été et la mousson, la région de l’Himalaya au Nord offre une fraîcheur bienvenue ; c’est par exemple le moment parfait pour envisager l’itinéraire “L’Inde himalayenne”. Les dates de certaines fêtes ou manifestations pourront également vous influencer.

Saison chaude

Dans les plaines du Nord, la chaleur commence à s’élever vers février, pour devenir difficilement supportable en avril-mai et intolérable en juin. En Inde centrale, des températures de 40°C, voire davantage, sont courantes.

Vers la fin mai arrivent les premiers signes de la mousson : forte humidité, orages brefs et intenses, violentes tempêtes, tornades de poussière qui assombrissent le ciel. Pendant cette saison, mieux vaut quitter les plaines pour la fraîcheur des collines. C’est le moment idéal pour se rendre dans les stations de l’Himalaya, alors très fréquentées.

saison humide

La mousson n’arrive pas d’un seul coup. Après une période d’avertissement, la pluie avance graduellement, remonte du sud vers le nord et recouvre l’ensemble du pays (sauf le Ladakh) début juillet. La mousson n’apporte pas vraiment la fraîcheur. Les premières semaines, un temps chaud, sec et poussiéreux cède la place à un temps chaud et humide, où l’on patauge dans la boue. Il ne pleut pas toute la journée, mais tous les jours, et à seaux. Après la pluie vient le soleil, qui transforme l’humidité en vapeur, si bien que l’on se croirait dans un hammam – ce qui est assez fatigant.

saison fraîche

Aux alentours du mois d’octobre, la mousson s’achève dans la majeure partie du pays, ouvrant la saison touristique. Il est alors trop tard pour visiter le Ladakh (voir p. 298). En général, les températures ne sont ni trop chaudes ni trop fraîches, même si l’humidité persiste en octobre dans certaines régions. À Delhi et dans les autres villes du Nord, les nuits sont froides en décembre et en janvier. À l’extrême Nord, la température devient glaciale.

Expériences indiennes

L’Inde a bien plus à offrir que les visites classiques :

  • Activités – de la randonnée à la méditation
  • Cours – du sitar à l’alignement des chakras
  • Fêtes et festivals – des plus déjantés aux plus spirituels
  • Achats – De tout, partout, tout le temps !
  • Bénévolat – Des cours de langue dans les écoles au ramassage de déchets dans les campagnes
    en passant par les soins aux animaux blessés

Les circuits de voyage en Inde

Les circuits de voyage de l’Inde que vous ne devriez pas manquer ….

Voyager dans un pays étranger vous permet de découvrir de nouvelles choses, de nouveaux environnements et de nouvelles personnes. Vous pouvez expérimenter beaucoup de choses dont vous vous souviendrez toute votre vie. Lorsque vous voyagez dans un pays comme l’Inde, vous rapportez à la maison de merveilleux souvenirs que vous pouvez partager avec vos amis et votre famille. C’est pourquoi, lorsque vous décidez d’aller en Inde, vous devez planifier votre circuit pour ne rien manquer. En faisant cela, vous pouvez tirer le meilleur parti de votre voyage.

La plupart des voyageurs demandent l’aide des agences de voyage lorsqu’ils voyagent à l’étranger. L’organisation se voit facilitée car les agences s’occupe de tout; de la réservation des billets d’avions et d’hôtels, vous offrant des forfaits, et d’autres choses importantes dont vous aurez besoin pendant votre séjour en Inde. Cependant, demander l’aide des agences de voyages entraînent des coûts supplémentaires. Ce n’est pas un problème pour ceux qui ont prévu un budget important pour leur voyage en Inde, mais que dire de ces personnes qui voyagent avec un budget limité?

Que vous voyagiez à l’aide d’une agence de voyage ou que vous voyagiez seul, vous devriez connaître les circuits de voyage de l’Inde.

1. Rajasthan – c’est le plus grand État de l’ouest. Vous pouvez trouver des monuments, des palais, des forts magnifiques dans cette région de l’Inde. Si vous voulez faire l’expérience des déserts, c’est le meilleur endroit pour commencer votre voyage. Vous pouvez vivre un séjour royal dans les havelis et les palais. Certaines des attractions les plus populaires de cet état sont Jaisalmer Fort, Fort d’Amber, le Hawa Mahal, Jal Mahal, foires à dos de chameau et des safaris de chameau.

wildlife india

2. Faune – L’Inde est un pays riche de parcs nationaux et de réserves d’animaux. Si vous voulez explorer les réserves naturelles et de la faune, vous pouvez aller à Madhya Pradesh et à l’Uttar Pradesh. Vous pouvez également trouver un refuge faunique dans le Rajasthan. Safaris et randonnées vous permettent de voir une faune que vous n’aviez jamais vu auparavant. Si vous souhaitez voir des réserves de tigres, vous pouvez visiter Corbett Park.

3. Pèlerinage – L’Inde possède une culture diversifiée et c’est la même chose sur le plan religieux. C’est une destinaiton populaire pour les pèlerinages. Pendant que vous êtes en Inde, vous pouvez en rejoindre un dans les lieux de pèlerinage les plus populaires tels que Haridwar, Rishikesh, Golden temple et Varanasi. Vous y trouvez des temples magnifiquement conçus. Les temples ne sont pas seulement des lieux de culte, ils représentent également des conceptions architecturales tout à fait étonnantes.

House boat

4. Inde du Sud – Visite de l’Inde du sud pour découvrir la religion, la culture, la nourriture, et les festivals. Presque chaque touriste venant en Inde, n’oublie pas de passer par cette région etde voir un aperçu de ce bel endroit. Vous pouvez trouver des plages, des temples, des monuments et la faune.

Yoga and meditation

5. Circuits ayurvédique, de yoga et architectural – vous pouvez trouver plusieurs stations thermales en Inde, ainsi que des centres ayurvédiques. Au Kerala, vous pouvez trouver des centres ayurvédiques pour apaiser votre esprit et votre corps. L’Inde offre aussi une architecture étonnante, alors profitez pour visiter et admirer des merveilles comme le Taj Mahal, le Jantar Mantar, les havelis, les forts majestueux et les temples sculptés.

Votre visite en Inde ne sera pas complète si vous ne visitez pas toutes ces attractions touristiques. Un circuit ne peut pas être complet si l’une est absente, donc pour un voyage vraiment passionnant, préparer votre circuit des voyages de l’Inde.

Voyage en Inde pas cher

Peut-on voyager de manière économe ?
Quand vous parlez de vos déplacements, vous pensez tout de suite à d’énormes dépenses surtout lorsqu’il s’agit de voyage à l’étranger. Il serait judicieux de procéder à une recherche sur le pays que vous prévoyez de visiter car dans certains pays le coût de la vie est plus élevé, mais vous avez des destinations pour les petits budgets. Vous avez par exemple l’Inde.
L’Inde est un beau pays à visiter. Il offre une culture et une histoire riches. Vous pourrez y trouver des artefacts et quelques souvenirs de bonne qualité que vous pourrez emporter avec vous. Vous n’aurez pas vraiment besoin de séjourner dans un hôtel de luxe en Inde. Si vous prenez un hôtel avec des tarifs plus bas, vous pourrez investir plus dans vos activités et visites ainsi découvrir les parfums, les monuments et les paysages éblouissants de l’Inde.

Si acheter un billet d’avion est l’un de vos plus grands problèmes alors ne vous inquiétez pas. Vous pourrez obtenir des billets à bas prix. En économisant de l’argent sur vos billets d’avion, vous pourrez l’utiliser pour vos dépenses pendant que vous explorer les différents sites touristiques du pays. Il serait préférable de réserver les billets en avance afin de bénéficier des billets moins chers des compagnies aériennes. Le meilleur endroit pour comparer les prix des billets d’avion pour l’Inde est sur internet. Il suffit de faire votre recherche et ensuite choisir le prix qui vous convient. Rappelez-vous cependant que votre sécurité ne doit pas pour autant être compromise.

Souvent, réserver votre voyage avec les agences de voyages vous revient très cher parce que vous avez à payer pour des packages. Si vous trouvez des packages à bas prix alors sautez sur l’occasion mais pensez à vérifier ce qui est inclus. Avant de réserver votre voyage, vous devez déjà connaître les endroits que vous voulez visiter et voir s’ils sont compris dans l’itinéraire du package.
Si vous ne souhaitez pas passer par une agence, vous pouvez choisir de séjourner dans un hôtel ordinaire avec des tarifs bas et essayez de savoir s’il y a des restaurants à proximité à bon prix ainsi que demander des indications sur les lieux à visiter aux locaux. Vous pourrez participer à des visites organisées ou vous pouvez explorer l’Inde seul et faire des découvertes passionnantes.

Voyager avec votre famille ou vos amis sera beaucoup plus excitant. Essayez de voir s’il y a aussi des packages à bas prix pour les groupes dont vous pouvez bénéficier.

Si vous ne pouvez pas vous permettre un voyage de luxe en Inde, assurez-vous de bien planifier votre voyage à l’avance. Peut-être que vous pouvez le faire quelques mois avant le voyage. En faisant des recherches en ligne, vous pourrez trouver toutes les offres moins chères. Cela va juste nécessité du temps et de la diligence.

Allez sur Internet dès maintenant et voyez les solutions disponibles pour vous. La totalité du voyage en Inde ne devrait pas coûter très chère si vous connaissez les bons endroits où chercher. Vos efforts seront récompensés une fois que vous verrez les magnifiques paysages de l’Inde. Vous aurez sûrement les vacances les plus agréables et les plus mémorables au prix le plus bas cher.

Calendrier des fêtes – Inde

La plupart des fêtes suivent les calendriers lunaires indien et tibétain ou le calendrier islamique, qui avance de 11 jours chaque année (12 jours les années bissextiles). Ainsi leurs dates changent tous les ans ; renseignez-vous auprès des offices du tourisme.
Nous citons ici les fêtes majeures, classées selon le calendrier lunaire indien ; pour des informations sur les fêtes régionales, reportez-vous aux encadrés correspondants dans les chapitres régionaux.

CHAITRA (MARS – AVRIL)

MAHAVIR JAYANTI
Cette fête jaïne commémore la naissance de Mahavira, le fondateur du jaïnisme.

RAMANAVAMI
Les hindous célèbrent l’anniversaire de Rama par des processions, de la musique et des festins, ainsi que des lectures et des représentations du Ramayana.

PÂQUES
Fête chrétienne rappelant la crucifixion et la résurrection du Christ.

VAISAKHA (AVRIL – JUIN)

BUDDHA JAYANTI
Célébration de la naissance, de l’Éveil et de l’accès du Bouddha au nirvana ; cette fête peut avoir lieu en avril, en mai ou début juin.

JAISTHYA (MAI – JUIN)

Seules des fêtes régionales ont lieu durant cette période ; voir les encadrés dans chapitres régionaux.

ASAGHA (JUIN – JUILLET)

RATH YATRA (FÊTE DES CHARS)
Des effigies du seigneur Jagannath (Vishnu maître de l’Univers) sont promenées dans les rues sur des chars tirés par des hommes. La procession de Puri, dans l’Orissa, est particulièrement spectaculaire.

SRAVANA (JUILLET – AOÛT)

NAAG PANCHAMI
Une fête hindoue dédiée à Ananta, le serpent sur les anneaux duquel Vishnu se reposait entre deux univers. Les serpents sont vénérés car ils protégeraient des inondations de la mousson et des mauvais esprits.

RAKSHA BANDHAN (NARIAL PURNIMA)
Lors de la pleine lune, les filles attachent des amulettes (rakhi) aux poignets de leurs frères ou
de leurs amis proches pour les protéger au cours de l’année à venir. Les frères offrent des cadeaux
à leurs soeurs. Certains prient aussi Varuna, la divinité védique de la mer.

RAMADAN (RAMAZAN)
Trente jours de jeûne de l’aube au crépuscule marquent le neuvième mois du calendrier islamique.
Il débutera le 12 août 2010, le 1er août 2011 et le 20 juillet 2012.

BHADRA (AOÛT – SEPTEMBRE)

FÊTE DE L’INDÉPENDANCE    15 août
Ce jour férié marque l’anniversaire de l’indépendance de l’Inde en 1947. Des célébrations patriotiques ont lieu dans tout le pays.

DRUKPA TESHI
Une fête bouddhique qui commémore le premier enseignement de Siddharta Gautama.

GANESH CHATURTHI
Les hindous célèbrent joyeusement l’anniversaire du dieu à tête d’éléphant, particulièrement festif à Mumbai (Bombay). Des effigies en argile de Ganesh sont promenées dans les rues avant d’être immergées en grande pompe dans une rivière, un bassin ou dans l’océan.

JANMASTAMI
Les hindous fêtent l’anniversaire de Krishna, notamment à Mathura (p. 431), le lieu de naissance du dieu.

SHRAVAN PURNIMA
Lors de ce jour de jeûne, les hindous des castes supérieures remplacent le fil sacré qu’ils portent en travers du torse, sur l’épaule gauche.

PATETI
Les parsis célèbrent le Nouvel An zoroastrien, particulièrement festif à Mumbai (Bombay).

ASVINA (SEPTEMBRE – OCTOBRE)

NAVRATI
La fête hindoue des Neuf Nuits, qui précède Dussehra, célèbre toutes les incarnations de la déesse Durga. Elle s’accompagne de danses particulières et de cérémonies en l’honneur des déesses Lakshmi et Saraswati. Les festivités sont particulièrement ferventes dans le Gujarat et le Maharashtra.

DUSSEHRA
Une fête vishnouite qui célèbre la victoire du dieu hindou Rama sur le roi-démon Ravana et le triomphe du bien sur le mal. La fête est particulièrement importante à Kullu (p. 355) et à Mysore, où l’on brûle rituellement des effigies de Ravana et de ses affidés.

DURGA PUJA
Le triomphe du bien sur le mal grâce à la victoire de la déesse Durga sur Mahishasura, le démon à tête de buffle. Les festivités se déroulent aux mêmes dates que Dussehra, notamment à Kolkata, où des milliers d’effigies de la déesse sont portées en procession puis immergées dans les rivières ou les bassins.

GANDHI JAYANTI     2 octobre
Ce jour férié est la commémoration solennelle de l’anniversaire de Mohandas Gandhi, avec des prières publiques sur le site de sa crémation (Raj Ghat) à Delhi.

ID AL-FITR
Les musulmans célèbrent la fin du ramadan par trois jours de réjouissances, trente jours après le début du jeûne.

KARTIKA (OCTOBRE-NOVEMBRE)

DIWALI (DEEVAPALI)
Pendant cette “fête des lumières”, qui débute le 15e jour de Kartika et dure cinq jours, des lampes à huile et des feux de Bengale illuminent le chemin de Rama revenant d’exil. À cette occasion, les hindous échangent des cadeaux.

GOVARDHANA PUJA
Fête vishnouite célébrée dans tout le pays par les fidèles de Krishna, elle rappelle que le dieu souleva le mont Govardhan pour protéger les humains du déluge.

ID AL-ADHA
Les musulmans commémorent le sacrifice d’Abraham, prêt à immoler son fils pour Dieu. La fête aura lieu le 16 novembre 2010, le 6 novembre 2011 et le 26 octobre 2012

AGHAN (NOVEMBRE-DÉCEMBRE)

NANAK JAYANTI
L’anniversaire de Guru Nanak, le fondateur du sikhisme, est célébré par des prières et des processions.

MUHARRAM
Les musulmans chiites commémorent le martyre de l’imam Hussein, le petit-fils de Mahomet. Les prochaines célébrations auront lieu vers le 7 décembre 2010, le 26 novembre 2011 et le 15 novembre 2012.

PAUSA (DÉCEMBRE-JANVIER)

NOËL    25 décembre
Fête chrétienne célébrant la naissance de Jésus.

MAGHA (JANVIER-FÉVRIER)

FÊTE DE LA RÉPUBLIQUE  26 janvier
Ce jour férié commémore la création de la République de l’Inde en 1950 ; les manifestations les plus spectaculaires ont lieu à Delhi, avec un impressionnant défilé militaire le long de Rajpath et la cérémonie de la Retraite trois jours plus tard.

Pongal
Cette fête tamoule célèbre la fin des moissons. Dans le Sud, les familles préparent des marmites de pongal (préparation à base de riz, de sucre, de dhal et de lait), symbole de prospérité et d’abondance, dont ils nourrissent ensuite des vaches ornées de peintures décoratives.

VASANT PANCHAMI
En l’honneur de Saraswati, la déesse du Savoir, les hindous s’habillent en jaune et disposent des livres, des instruments de musique et d’autres objets liés aux arts et à la connaissance devant les effigies de la déesse afin d’attirer sa bénédiction.

LOSAR
Le Nouvel An tibétain est fêté dans tout le pays par les adeptes du bouddhisme tantrique, particulièrement dans l’Himachal Pradesh, le Sikkim, le Ladakh et le Zanskar. Les dates varient selon les régions.

PHALGUNA (FÉVRIER – MARS)

ID-MILAD-UN-NABI
Fête musulmane célébrant la naissance du prophète Mahomet qui tombera le 15 février 2011 et le 4 février 2012.

HOLI
C’est l’une des fêtes hindoues les plus exubérantes d’Inde du Nord. On célèbre l’arrivée du printemps en jetant de l’eau et du gulal (poudre) colorés sur tous les passants. La nuit précédente, des feux de joie symbolisent la disparition de la démone Holika.

SHIVARATRI
Cette journée de jeûne rappelle le tandava (danse cosmique) de Shiva. Les processions aux temples sont suivies de psalmodies de mantras et d’onctions de lingams (symboles phalliques de Shiva).

Exploration de Sariska Réserve & Parc National (Rajasthan en Inde)

Située dans une vallée boisée, un enchevêtrement de verdure contre l’argile rouge, Sariska Reserve & National Park

( 7h am-oct.-mars 16 heures, 6 heures-16h30 avril à sept. ) a été au centre d’une controverse depuis 2005, lorsque le WWF a publié un rapport accablant qui a suggéré que les tigres ont été braconnés? une bien triste du projet Tiger (qui? ai été en charge ici depuis 1979) et le sanctuaire.

Le sanctuaire est encore à visiter si, les 800 km carrés (y compris une zone centrale de 498 km ²) est le foyer de sambars (cerf), chitals (cerf tacheté), sangliers et beaucoup d’oiseaux. Il a aussi quelques belles vues fascinantes, à l’intérieur et autour de ses frontières, y compris la spectaculaire Fort colline Kankwari (22km à partir du bureau d’accueil des forêts), et Bhangarh, un désert, bien conservé du 17e siècle, la ville qui?? S célèbre hanté.

Si vous prenez une longue tournée, alors vous pouvez demander à visiter un de ces sites, ou Bhangarh peut être atteint par un bus qui traverse le sanctuaire de Golaka village voisin. Cependant, sans la grande attraction des tigres, des safaris ici sont trop chères, et le parc? S popularité auprès des touristes est la souffrance.

Contrairement à la plupart des parcs nationaux, Sariska ouvre toute l’année, bien que le meilleur moment pour observer la vie sauvage est Novembre à Mars. Vous? Verrez plus la faune dans la soirée. Il? S possible d’aller en voiture dans le parc, mais ceux-ci ne sont autorisés que sur les routes goudronnées.

La meilleure façon est de visiter est en jeep. Diesel / essence jeeps une journée complète, et de prendre un maximum de cinq personnes. Les réservations peuvent être faites au bureau d’accueil des forêts. Notez que vous? Aurez également à payer un droit d’entrée pour la jeep.

Le parc est gratuit pour les Indiens visitant le temple Hanuman le mardi et le samedi (8 heures-15 heures), mais cette politique est à l’étude. Il est probable qu’il sera encore occupée ces jours-là. CRDT Hôtel Tiger Den est dans un bloc quasi-soviétique, mais est soutenu par un jardin verdoyant randonnée. Les chambres sont ternes, mais disposent d’un balcon.

Apportez une moustiquaire ou répulsives. Sariska Tiger ciel est un endroit isolé à environ 5 km ouest de l’arrêt de bus, il propose gratuitement une pick-up. Les chambres disposent de grands lits et d’alcôves vitrées, et se trouvent dans cinq hectares de jardins paisibles. Il? S un paisible lieu si hors de prix, de rester. Elle organise des jeeps et guides du parc.

Sariska Reserve

Tigre difficulté :

Son officieusement officielle il n’ya pas de tigres de Sariska dans la réserve. Dans l’un de l’Inde? S le pire des secrets bien gardés de l’environnement, la population de tigres à l’un des pays? S grandes réserves fauniques a été éliminé en raison du braconnage organisé et apparente la mauvaise gestion.

Project Tiger, l’organisme chargé de la protection du tigre en Inde depuis 1979, a fait l’objet de sérieuses critiques dans les médias, mais il soutient que le gouvernement n’a pas indemniser suffisamment les agriculteurs locaux pour leur perte de terres.

En Septembre 2006, dans un effort pour alléger la pression sur la faune existante, des mesures ont été prises pour déplacer (et compenser) 15 villages entiers situés dans Sariska? Limites s. Un mois plus tôt, dans une tentative tardive pour surveiller le trafic à l’intérieur du parc, le gouvernement de l’État a interdit l’entrée aux pèlerins qui souhaitent visiter l’ancien temple de Neelkantheshwar.

Hélas, il semble que le sort des félins réside dans le marché noir. Parties de tigre sont très appréciées pour leur utilisation en médecine chinoise? griffes de tigre sont utilisés pour traiter l’insomnie et le tigre de graisse pour lutter contre les rhumatismes? et un tigre mort peut rapporter jusqu’à 40.000 dollars. Même la perspective horrible de l’élevage de tigres a été suggérée comme un moyen de lutter contre ce commerce très rentable illicite.

L’arrestation récente du célèbre contrebandier Sansar Chand et les murmures d’une présence militaire accrue dans l’Inde?? S réserves naturelles a détracteurs retenant leur souffle. Il en va aussi proposé un programme d’élevage en collaboration avec Rajasthan? S dernier motif piétinant le tigre, le Parc national de Ranthambore. Mais, comme lui-même Ranthambore a du mal à entretenir correctement le nombre de tigres, et même la rhétorique politique a échoué dans le passé pour résoudre le problème, l’assurance que l’animal sera de retour en force pour cet état sont accueillies avec scepticisme réticents.

Voyage en Inde du Nord – Le désir de connaître l’Inde et le Tibet

DELHI
A l’arrivée à Delhi l’avion attend près de trois quarts d’heure, à quelques centaines de mètres de l’aéroport, qu’un « parking » se libère, nous dit le pilote. Je calcule : Trois heures d’avance exigées à Roissy avant l’embarquement, et un peu de retard au départ; plus cette attente pour débarquer et ensuite la queue aux passeports pour enfin récupérer les bagages après une nouvelle longue attente puis une bonne heure pour gagner le centre de l’agglomération… Je compare : trois heures de gare à gare pour aller de Bordeaux à Paris par le T.G.V…

Humayun-tomb delhi

Nous sortons de l’aéroport entre deux longs murs de pancartes portant des noms d’hôtels ou de voyageurs attendus ; un taxi nous attend avec un guide dépêché par notre hôtel; il nous demande d’entrée si nous connaissons Olivier Föllmi (qui est passé au moins deux fois le dimanche matin à Voix Bouddhistes;

j’ai aussi feuilleté ses beaux livres de photographies réalisés dans l’Himalaya) qu’ il accompagne l’été comme sherpa ; l’hiver, il travaille dans la capitale pour les hôtels. Cette vie saisonnière double n’a rien d’exceptionnel : deux de nos futurs chauffeurs, dont celui qui nous conduira de Delhi à Dharamsala, se sont avérés être des  Népalais qui ne trouvent pas de travail dans leur pays très pauvre ; Chauffeur de taxi, chauffeur de camion sont des emplois recherchés, moins rudes et moins aléatoires que la vie des champs en altitude.

Tuk Tuk on the Road

On démarre dans la nuit et dans un grand concours de klaxons; on ne voit pas grand-chose ; seuls les abords de la ville sont éclairés. Il est une heure du matin ; la rue défoncée et parfois marécageuse – m’évoque, le Paris du 17eme siècle tel que le montraient les premières séquences du film d’Ariane Mnouchkine sur Molière. Le lendemain, premier contact avec un quartier – Karol Bagh, apparemment populaire, en tout cas populeux, bruyant… et bien vivant. C’est une impression première qui ne me quittera pas : une exubérance de vie jeune, apparemment insouciante de l’avenir – facile à dire bien sûr ! Ni le bruit, ni le désordre, ni la saleté, ni une certaine pauvreté ne me surprennent. Ni ne m’affligent en tant que touriste.

J’y ai été préparée par des récits et des vidéos documentaires dont sont friandes nos chaînes télévisées. Certes je connais un peu les problèmes, traditionnels et contemporains, que ce pays doit affronter, en particulier aujourd’hui peutêtre le pire, fruit catastrophique de la rencontre entre la tradition, qui exige de la future mariée une dot et par ailleurs que seul le fils allume le bûcher funéraire de ses parents d’un côté, et le progrès scientifique de la technique médicale qui peut conduire au massacre des embryons femelles ; et ce, malgré l’interdiction faite aux médecins de révéler aux parents le sexe du futur enfant (on peut la contourner par exemple en leur conseillant de préparer une grande cérémonie pour accueillir la naissance).

Red Fort During Night Time

Dans certaines régions de l’Inde, la proportion entre hommes et femmes adultes est déjà aujourd’hui de deux pour une – d’où les enlèvements de femmes dans les pays voisins, des viols…– certes, nous avons connu ce genre de situation au moins sous forme de récit mythique avec le rapt des Sabines par les Romains, mais ici nous sommes sur une autre échelle et hors mythologie.

La polyandrie paraît inévitable. Il y a aussi les mariages arrangés puis dénoncés brutalement pour non versement de la dot promise – justement la presse cite le cas récent d’une femme enceinte chassée par sa belle famille et son mari ; affaire étouffée par la justice mais reprise dans la presse et une association humanitaire ; dure peut être la situation faites aux femmes indiennes, parfois par les belles-mères ; mais personne dans notre pays ne semble s’effaroucher de la proportion des divorces ni que – je cite la page titre d’un récent numéro d’Amnesty international – « tous les quatre [ou même trois selon d’autres organes d’information] jours en France une femme meurt sous les coups de son compagnon » – et les autres cas dont on ne saura jamais rien ?

Dans la rue qui borde notre premier hôtel, le Florence, un seul spectacle me surprendra, dont je n’ai retrouvé nulle part le semblable en Inde ou de par le monde. Cette rue présente deux côtés totalement étrangers l’un à l’autre économiquement et socialement : d’un côté, comme dans les rues latérales, une rangée ordinaire d’échoppes alimentaires, de fripes, de gadgets débordant sur la chaussée ; de l’autre une continuité serrée de bijouteries qui exposent entre autres des colliers d’une beauté et d’un travail extraordinaires de précision et de goût.

Chaque boutique de joaillerie, par ailleurs de présentation modeste, est gardée à son entrée par un soldat installé sur une chaise, fusil au pied. Imaginez la rue de la Paix et la Mouff’ face à face, séparées par une rue non macadamisée envahie par tous les moyens de locomotion imaginables (à part les rollers qui ne semblent pas avoir encore envahi l’Inde).

Certaines échoppes se spécialisent dans la vente de paquets de chips très pimentées –– qui avec le coca-cola semblent, hélas ! un effet collatéral de la civilisation américaine devenue planétaire. En face de l’hôtel, une école primaire. Je flâne le matin en attendant le taxi. Les enfants, filles et garçons, portent l’uniforme comme dans toutes les écoles indiennes et tibéto-indiennes – pantalon de flanelle grise ou bleu marine pour les garçons, que l’on voit marcher dans les rues sacoche au dos ; plus de variété dans les couleurs pour les filles, mais ici tout le monde est en bleu.

Les enfants passent une partie de la matinée à chanter en choeur dans la petite cour bien close qui borde la rue. A travers les hautes grilles je découvre une devise imprimée en gros caractères : « Failure can become success if you can learn from it » (Un échec peut se transformer en réussite si vous savez apprendre de lui). Autre devise, affichée le lendemain : « The secret to success is never to give up » (Le secret de la réussite est de ne jamais renoncer).

Ces devises me frappent, la première surtout qui semble indiquer des valeurs moins contraignantes que notre course à la réussite individuelle – j’aurai l’occasion d’y revenir largement quand je m’intéresserai aux écoles tibétaines que nous aurons visitées aux alentours de Dharamsala. Surprise aussi dans la rue adjacente tout aussi livrée aux commerces de proximité : un temple hindou haut en couleur s’encastre dans la ligne des maisons grises, très décaties, à supposer qu’elles aient connu une vraie jeunesse.

Buddhist temples india

Ailleurs je retrouverai cette présence des temples bouddhistes aux couleurs rutilantes dans des rues qui me paraîtront, avec mes normes européennes, proches du bidonville. Le plus fascinant : la circulation. J’y reviendrai quand nous prendrons la route, mais, dès ici, c’est le tourbillon, le maelstrom des véhicules, avec d’énormes ronds points où réussissent à se faufiler voitures, motos, vélos, rickshaws… à grands coups de klaxon et de freins puissants. Une ligne de métro toute récente impeccablement neuve et propre, traverse le centre de la ville en hauteur. Les feux, de la circulation, quand ils existent, sont neutralisés par des agents efficaces et respectés plus que ne le seraient de simples signaux visuels.

Des bus affichent qu’ils sont « propelled by clean fuel » (mus par une énergie propre) ; en pleine ville des affiches vous demandent de « Save forests from fire » (Protégez les forêts du feu). Le long des grandes avenues, des panneaux publicitaires à l’occidentale vantent plusieurs organes de presse ; quelques grandes affiches de swamis chevelus et barbus au sourire épanoui vous promettent la félicité voire la fortune ; d’autres annoncent des élections futures ou passées avec le portrait de personnages politiques dont celui de Sonia Gandhi : veuve du second fils successeur d’Indira, elle est aujourd’hui présidente du parti du Congrès, très populaire, lis-je dans un journal , parce qu’elle a refusé le poste de Premier ministre.

Comme ville Delhi paraît inintéressante, immensément étendue ; énormité plutôt qu’immensité, , étalement, éparpillement, faute de constructions en hauteur –y compris au centre de la New Delhi – ville très britannique qui rayonne à partir de Connaught Place avec ses magasins de luxe, de larges avenues rectilignes bordées de verdure et de parcs où des singes courent le long des grilles ; avec son Hôtel Imperial Palace, où il est permis de venir prendre un thé – mais pas dans le jardin réservé à des consommations de prix plus élevé ; on peut quand même en admirer la luxuriante végétation et l’exquise luxueuse décoration victorienne des nombreuses salles où exposent aussi des couturiers. Nehru aimait y tenir ses rendez-vous informels.

La vieille ville – indigène – Old Delhi offre des quartiers pittoresques qu’à regret je n’ai pas eu l’occasion de visiter, n’ayant pas dépassé le périmètre du magnifique Red Fort – joyau parmi d’autres de l’art musulman qui s’est aussi illustré dans le mausolée d’Agra à quelque cent vingt kilomètres et quatre bonnes heures de route – et quelles routes, j’y reviendrai ! au sud de la capitale.

Je me consolerai en visitant, à quelques kilomètres à peine de l’India Gate le tombeau de Humayun élevé à sa mémoire au seizième siècle par la Bégum mère du grand Akbar. Notre premier taxi nous a fait découvrir les monuments officiels où s’incarne un passé récent, celui de l’Indépendance et de ses artisans charismatiques chéris par la population, si l’on en juge par l’affluence des visiteurs pour la Maison du Mahatma Gandhi, Père de la Nation et le Raj Ghat Gandhi Hal, lieu de son incinération, enseveli sous des couronnes de fleurs blanches, rouges et jaunes ; la maison d’Indira Gadhi est devenue musée national. L’India Gate a été édifiée à la mémoire des soldats indiens morts dans la Deuxième Guerre mondiale et conçue, comme nombre d’édifices publics contemporains, par l’architecte britannique Luytens.

Anecdote : des chiens errent dans les rues et les lieux publics, tous de la même race élancée, peu nombreux et étiques, affamés. Dans une allée je sors discrètement un toast conservé de mon déjeuner matinal pour parer à des fringales hypoglycémiques. Deux chiens qui couraient dans cette allée se jettent littéralement sur moi, me harcèlent ; je ne m’en défais qu’en partageant avec eux ma maigre pitance. De chats, je ne crois pas avoir aperçu l’ombre, de tout le séjour.

qutb minar

Le jour même de notre départ, très tardif dans la soirée, mes compagnes se disent désireuses de faire du shopping. Je préfère profiter de cette ultime occasion pour visiter plusieurs monuments dont j’ai dressé la liste pour le taxi. L’hôtel se charge d’en appeler un et me met au courant des prix pratiqués – une demie journée me reviendra moins cher que les quelque vingt-cinq minutes de la gare à mon domicile en France. Je présente ma liste au chauffeur qui me demande simplement de modifier l’ordre des visites pour des raisons évidemment pratiques – les déplacements sont plus que lents dans cette conurbation encombrée.

Vu de loin et sur les cartes postales le Qutab Minar, la plus haute tour en pierre de l’Inde édifiée en 1193 pour célébrer la capture de Delhi par le sultan musulman Qutab-ud-din, paraît inintéressante. Je me contenterais de cette approche distanciée, mais le chauffeur insiste et arrête d’office le taxi sur un parking tout proche. Il a eu raison. La colonne en pierre brune est gravée sur tout son pourtour d’inscriptions en calligraphie arabe. Je m’y attarde. L’ensemble est en travaux. Des ouvriers placent dans des couffins des pierres ou de la terre rouge que des femmes soulèvent sur leur tête munie d’un coussinet et font ainsi passe par-dessus une murette où d’autres ouvriers viennent les décharger. Je m’apprête à photographier ; les femmes refusent énergiquement de la tête et avec leurs doigts selon un geste international réclament paiement d’avance.

J’ai « snobé » les énormes temples hindous, mais je suis désireuse de visiter le temple Bahia, magnifique, en forme de lotus blanc à neuf pétales, ouvert à toute forme de pratique religieuse et de méditation. Mon chauffeur se récuse, ne souhaite pas laisser son taxi seul sur le grand parking. Je traverse le magnifique jardin à la française, avec des haies et des arbustes bien taillés, des mandariniers, de l’herbe épaisse, opulente, et des parterres géométriques très fleuris ; des dahlias, des zinnias, des pensées, des pivoines… des plans d’eau tranquille. Nous sommes dans un quartier excentré où de nombreux temples se sont implantés, de diverses dénominations hindoues que le chauffeur s’est efforcé de m’expliquer – il est lui-même hindou -, mais aussi des temples Sikhs tout pâles.

A l’horizon, des immeubles tiennent du bidonville. Une foule de visiteurs joyeusement bigarrée parcourt sans hâte les allées du jardin : des femmes, nombreuses en saris de couleurs vives ; des musulmanes voilées ; une femme toute de noir vêtue et le visage voilé à l’exception des yeux ; des femmes Sikhs portant tunique sur leur pantalon ; un moine tout en jaune, d’autres moines dont la robe rouge révèle l’appartenance tibétaine… Comme dans les autres édifices d’obédience religieuse on se déchausse et confie ses souliers à l’entrée contre un ticket numéroté gratuit ; pour les familles, un sac rassemble les chaussures. On pénètre dans le temple par petits groupes, non pour éviter l’encombrement, mais parce qu’auparavant, sur la terrasse d’entrée, un guide puis un autre, en anglais puis sans doute en hindi, narre brièvement l’historique de ce temple et de son fondateur et nous demande de respecter le caractère sacré du lieu.

J’entre, et je suis déçue par la nudité de cet immense intérieur de marbre blanc qu’occupent comme dans tout édifice religieux des rangées de bancs eux-mêmes en marbre. Cette austérité contraste avec l’exubérance même contrôlée de la végétation du jardin. Il s’y tient des prières collectives quotidiennes (silencieuses?), à des heures régulières. Un autel nu est précédé de quelques hauts bouquets de fleurs pâles. Sur les murs, à intervalles réguliers, des panneaux avec, en alternance, des préceptes en anglais et sans doute en hindi.

J’en recopie plusieurs, que je donne ci-dessous dans leur version originale d’ un anglais fleuri archaïque inspiré de près ou peut-être de loin de la Bible du roi James (1610) : toutes ces maximes présentées sous forme de versets, sont du fondateur, BAHA’U’LLAH : «Wert thou to speed throughout the immensity of space and traverse the expanse of heaven, yet thou wouldst find no rest save in submission to our command and humbleness before our face.

O Son of man, Sorrow not that thou art far from us. Rejoice not save that thou art drawing near and returning unto us. My love is my stronghold, He that entereth therein is safe and secure, and he that turneth away shall surely stray and perish. Should properity befall thee, rejoice not, and should abasement come upon thee, grieve not. For both shall pass away and be no more.

»Traduction en français contemporain : « Même si tu traversais toute l’immensité de l’espace et des cieux, tu ne trouverais de repos que dans la soumission à notre autorité humblement devant notre visage. Fils de l’homme, ne te désole pas d’être loin de nous. Ne te réjouis que de te rapprocher et de revenir à nous. Mon amour est ma forteresse, Qui y pénètre est sain et sauf ; et qui s’en éloigne est sûr de s’égarer et de périr. Si la prospérité t’advient, ne te réjouis point et si tu es abaissé ne te lamente pas. Car tout n’est que passage et voué à disparaître ».

Un autre « pèlerinage » bien différent : Nous visitons le camp de réfugiés tibétains à Majnu Ka Tilla au nord de la capitale. On le gagne par des banlieues pauvres qui s’étirent, à l’image du « ribbon development » britannique. Cette sortie nord de la ville est déplaisante avec ses amoncellements de pneus usagés qui débordent presque sur la rue, ses immense vitrines de motos à même le trottoir et ses rigoles jonchées de détritus de toute espèce.

Le camp de réfugiés tibétains présente de l’extérieur une apparence pimpante avec un magnifique temple aux couleurs vives inséré dans la ligne des constructions. Mais une fois à l’intérieur ce camp se limite à une rue étroite et sombre longée de boutiques d’un artisanat destiné au tourisme ; elle est envahie de petits mendiants effrontés d’aspect plus indien que tibétain. Un cul de jatte est spolié par le vendeur de légumes proche. Il se dégage une sombre impression d’encombrement et de désoeuvrement. Des adolescents jouent à un jeu qui ressemble à des puces sur un damier.

Deux temples ornés sont ouverts aux passants. Il y aurait aussi des bordels où viennent se défouler des Indiens plus inhibés chez eux. C’est un camp de transit pour les immigrés récents, ceux qui se préparent à gagner les Etats-Unis et le Canada grâce à de fausses pièces d’identité certifiant qu’ils sont bien nés en Inde ; ils abdiquent alors toute possibilité de retour, mais peuvent faire fortune là-bas. Parfois l’homme part seul ; la femme reste avec les enfants et refera sa vie avec ses beaux-frères

– la polyandrie est reconnue ; les enfants porteront le nom du frère aîné même absent depuis des années. Les emplettes : elles se feront surtout à Dharamsala, mais à Delhi nombre de boutiques et d’échoppes s’y spécialisent. L’artisanat superbe, tant indien que tibétain, est source de revenus pour le pays d’autant plus que le taux de la vie est incroyablement plus bas qu’en Occident.

Malgré les mises en garde des guides quant à certaines pratiques surtout à l’aéroport si vous êtes en quête d’un hôtel, le négoce paraît honnête – il est de l’intérêt des vendeurs. Manque de temps et d’occasion j’ai peu suivi l’actualité à la télévision et même dans la presse, bien que dans chacun de nos deux hôtels je trouve au moins un quotidien en anglais à ma porte chaque matin.

La France et même l’Europe semblaient absentes des actualités tant sur écran que sur papier. Même sur le BBC World Service, la seule nouvelle française glissée sur la bande inférieure d’un bulletin d’information britannique annonçait son retrait de la joute présidentielle par le président Chirac ; la presse, elle, consacrera dans plusieurs quotidiens des articles de fond parfois durs sur sa carrière.

Son seul concurrent médiatique, si l’on ose dire, est « Zizou », notre Zidane planétaire, qui se voit consacrer une mention avec photo sur la bande supérieure de la première page et un court article à la page des Sports, pour son refus de participer à un match européen de réconciliation avec le football italien Une autre surprise, amusante celle-là : les juges indiens hommes et femmes portent la même perruque que leurs homologues britanniques. L’influence de l’ex puissance colonisatrice reste imprimée dans les moeurs collectives, peut-être davantage que l’omniprésente étatsunienne, jusque dans l’orthographe de termes comme « centre ».

Destination Inde du Sud

Telle une gigantesque pointe plongeant dans l’océan Indien, la péninsule méridionale représente le coeur de l’hindouisme du Sous-Continent. Ses paysages sont en tous points différents des montagnes enclavées et des déserts écrasés du soleil de l’Inde du Nord.

Des milliers de kilomètres de rivage bordent des plaines fertiles et des collines ondulantes, la double mousson leur conférant une beauté luxuriante. C’est l’Inde de ceux qui aiment la vie balnéaire des plages de Goa ; des vieux temples hindous du Tamil Nadu et du Karnataka ; des jungles urbaines de Mumbai (Bombay) et de Bengaluru (Bangalore) ; des canaux ourlés de palmiers et rafraîchis par la brise de la province tropicale du Kerala ; des treks fabuleux à la découverte de la nature ; des cultures aborigènes et rurales préservées de l’Andhra Pradesh.

En matière de minorités ethniques, de fêtes, de traditions et de paysages, l’Inde du Sud témoigne d’une diversité spectaculaire, offrant au voyageur un vivant kaléidoscope de plaisirs visuels et d’activités. Citons aussi la cuisine délicieuse, avec des spécialités comme les idli rebondis (gâteaux de riz) et les dosa (grandes galettes croustillantes), sans oublier les plats du monde entier servis dans les grandes métropoles et les centres touristiques.

Le sport national – le cricket – est une véritable obsession pour les Indiens, tout comme les dernières extravagances de Bollywood. Dans les médias, seule la politique (nationale, régionale ou locale) tient la dragée haute aux loisirs. Les discussions remontent régulièrement aux oreilles de la classe dirigeante, à Delhi, où sont prises toutes les décisions qui s’appliqueront à l’ensemble du pays. Les classes moyennes et aisées s’intéressent également de près à l’actualité internationale. L’économie, l’une des plus florissantes au monde depuis une dizaine d’années, est aussi souvent à l’ordre du jour. Mais malgré une croissance annuelle qui avoisine les 9%, une grande partie de la population (qui totalise plus d’un milliard d’habitants) vit toujours dans la misère. Le gouvernement a beau s’employer à répartir les richesses, le fossé entre les plus aisés et les plus pauvres n’a jamais semblé aussi important. Et la pauvreté pourrait encore augmenter si la fertilité du peuple indien continue de devancer la croissance économique du pays.

Depuis des décennies, la surpopulation du sous-continent est source de nombreux dilemmes, à commencer par l’importante demande en infrastructures. Pour les experts, le plus grave reste à venir : il ne s’agirait que d’une question de temps avant que ne naissent d’interminables conflits locaux pour l’accès aux ressources de base, sans parler du système de santé déjà saturé. Les analystes prévoient également qu’un nombre croissant d’enfants issus de milieux pauvres seront déscolarisés afin d’aider leur famille à compléter leurs revenus.

gateway of India Mumbai

Environnement, changement climatique, déforestation, pollution, industrialisation galopante et tourisme durable sont des sujets âprement discutés par tous les États de l’Inde. Les questions politiques sont tout aussi cruciales pour le gouvernement fédéral, notamment lorsqu’il s’agit de gérer les conflits régionaux comme au Cachemire, une région que se disputent violemment l’Inde et le Pakistan depuis la Partition en 1947. Si le contexte avait, ces dernières années, donné la part belle à l’apaisement et au dialogue entre Delhi et Islamabad, la tension est remontée d’un cran après que des attentats terroristes eurent frappé Mumbai en novembre 2008.

Sur le plan des technologies, la situation de l’Inde est bien plus encourageante : les régions du sud, et notamment les villes de Bangalore, Mumbai, Pune, Hyderabad et Chennai, sont l’objet d’un intérêt mondial. L’industrie informatique bourgeonnante a joué un rôle crucial dans le développement de l’économie de l’Inde du Sud – et de l’ensemble du pays. Les analystes prévoient un futur florissant malgré la crise internationale.

L’industrie touristique s’est également largement développée en Inde du Sud. L’affluence touristique a alimenté les caisses des États et permit la création de nombreux emplois dans les secteurs concernés (notamment l’hôtellerie). Le patrimoine culturel, à l’image des danses et musiques locales, en a également bénéficié. D’après les chiffres du gouvernement, 5,37 millions de touristes se sont rendus en Inde en 2008, soit 5,7% de plus que l’année précédente. Le tourisme médical est l’une des branches les plus lucratives du secteur (les soins sont pratiqués ici à des coûts bien inférieurs à ceux des pays occidentaux) et devrait avoir rapporté jusqu’à 2 milliards de dollars d’ici à 2012 . En parallèle, les spas et autres centres de soins ayurvédiques se développent, particulièrement dans les centres touristiques du Sud, à Goa ou Kerala.

L’Inde du Sud permet de voyager à un rythme agréablement serein, car la plupart des sites sont d’un accès facile et les plages ne se trouvent jamais bien loin. Partout où vous irez, vous connaîtrez une explosion des sens que chacun vit d’une manière très personnelle. Pour apprécier l’expérience, il suffit juste de se laisser aller à l’inconnu, car l’âme de la région réside dans son mystère.

Bhoutan : Un Royaume Captivant

Prix ​​de départ: €1,780.00

Duración: 11 jours/10 nuits

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