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Interview de David Lefranc par Jennifer Bouquet

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Interview de David Lefranc par Jennifer Bouquet

Je remercie Monsieur David Lefranc pour avoir partagé le récit de ses voyages.
David Lefranc, journaliste et photographe a parcouru le monde et a fait de sa passion son métier. Sans cesse à la recherche de moments forts il nous offre l’opportunité de voir le monde à travers ses photographies.

Comment planifiez-vous vos voyages ?
David Lefranc : Dans un monde idéal je serais le touriste Lambda, je partirais en vacances sur les routes de l’Inde pour photographier des visages, des paysages et pour immortaliser les moments forts de mes périples…
Je suis un professionnel, c’est pourquoi il y a deux manières de procéder. Soit les magazines me contactent et me demandent de réaliser des photos sur un thème précis, soit j’ai l’idée d’un projet que je leur soumets.
S’ils acceptent, alors je peux planifier mon voyage en conséquence.

Vous avez 32 ans de carrière dans la photographie. Qu’est-ce qui vous motive encore ?
David Lefranc : La photographie représente pour moi Le Voyage, en tout cas, une manière de voyager. En tant que passionné de photographie, je n’en ai jamais assez et je continuerai tant que je le pourrai.
J’irais même jusqu’à dire que sans mon appareil photo je ne suis pas la même personne. Derrière mon objectif j’ose plus, je m’aventure et me laisse guider au grès des agitations de la rue.

Il y a-t-il un pays qui vous fascine plus qu’un autre ?
David Lefranc : Chacun des pays que je parcoure me fascine pour de multiples raisons.
En Inde par exemple, je pourrais rester assis toute une journée à admirer le « show » de la rue s’offrant à moi. Il se trouve que l’Inde jouit d’une densité phénoménale, c’est extraordinaire d’assister au spectacle permanent des rues indiennes. D’ailleurs je peux avoir pris dans la journée plus de 500 à 600 photographies.
Je suis également un fanatique du Japon tant pour son aspect artistique et culturel que pour son aspect architectural. L’approche de chacun des pays est différente, mais tout aussi intéressante.

Vous dites « Vârânasî est connue comme une ville spirituelle de la mort, pour moi c’est le symbole même de la vie ».
David Lefranc : Bien sûr, Vârânasî est une ville très particulière, n’oublions pas que les gens viennent y mourir. Je parle notamment de la crémation sur les ghâts et ses nombreuses cérémonies hindoues. Je me rappelle avoir travaillé avec une journaliste belge, de talent, avec laquelle j’ai photographié des cérémonies lors de crémations (que nous n’avons bien évidemment pas publiées). J’ai été tout particulièrement envoûté par cette ville.
Cette année-là, je participais à la cérémonie des Oscars à Hollywood. Le film « les Invasions barbares » de Denys Arcand, que je recommande au plus grand nombre, était nommé cette année-là. Lors d’une discussion avec le réalisateur, j’ai retenu ces quelques mots « Ce n’est pas un film sur la mort. C’est un film sur la vie. »
Il faudrait une phrase expliquant le lien entre Varanasi et « Les Invasions barbares »

L’un de vos sujets de prédilection est : Les enfants du monde. Pourriez-vous m’en dire un peu plus.
David Lefranc : Petit j’avais une fascination pour le livre « Family of man » d’Edward Steichen où y figure une compilation de photos en noir et blanc sur la condition humaine. Ces photographies ont fait l’objet d’une exposition d’art au Museum of Modern Art (MOMA) à New York.
Les enfants sont spontanés, extraordinaires et imprévisibles. On peut tout de suite ressentir la sincérité d’un enfant lorsqu’on le photographie, il y a une complicité visuelle immédiate.
Chez les femmes aussi, émanent une élégance naturelle et une beauté incroyable. Souvent inconscientes de leur beauté elles se demandent pourquoi je veux les photographier. Sans hésiter je demande alors à mon interprète de leur dire que je les photographie car elles sont belles. Ce qui suscite bien des réactions.

Les personnes que vous photographiez peuvent parfois être dubitatives, comment les approchez-vous ?
David Lefranc : Il suffit de les aborder avec le sourire, d’être courtois et surtout de leur expliquer pourquoi je souhaite les photographier. Pour mieux les approcher, je me dois d’être avenant et de connaître les codes et traditions.

Le voyage change une personne, en quoi le voyage vous a changé ?
David Lefranc : J’ai un regard beaucoup plus critique sur notre société. En tant qu’humaniste et voyageur j’ai une vision globale du monde plus importante. Je vois par conséquent les sociétés évoluer. Comparé à l’Inde de 1950, l’Inde est aujourd’hui plus ouverte sur l’extérieur. Je soutiens particulièrement le partage des richesses.

Que conseillerez-vous en tant que grand voyageur aux personnes réticentes aux voyages ?
David Lefranc : je leur dirais de façon très basique que la meilleure chose à faire c’est voyager pour découvrir le monde. De prendre le temps de rencontrer les populations locales et apprécier de nouvelles cultures.
Il est vrai que la paranoïa s’est quelque peu immiscée dans nos sociétés après les évènements terribles que nous avons connus ces dernières années. Les touristes sont de plus en plus hésitants à partir. Mais cela reste l’expérience la plus riche et profonde que toute personne pourrait vivre.

Auriez-vous une anecdote à partager ?
David Lefranc : Pas une, des milliers !
J’adore le sens de l’humour des indiens. Je voyage toujours avec Rakesh, un chauffeur dont je suis très proche. Nous avons nos petites habitudes, Rakesh prend souvent un coca cola et moi une autre boisson fraîche. Mon chauffeur et ami a aussi la fâcheuse tendance à jeter ses bouteilles vides par la fenêtre. Je lui en ai fait part et mis à sa disposition un sac plastique en guise de poubelle. Je lui ai dit « Donne-moi tes bouteilles de coca vides et je les mettrai dans ce sac plastique. ». Et voilà que lors d’un dernier voyage, nous avons repris nos habitudes. Une KingFisher à la main pour moi et un Sprite bien frais pour mon ami. En route, Rakesh a ouvert sa fenêtre et a jeté littéralement le cadavre de sa boisson par la fenêtre. Je lui ai demandé pourquoi, il m’a répondu « Boss ce n’est pas un coca, c’est un sprite »

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