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Top 12 des remèdes contre la gueule de bois à travers le monde

Que ce soit en vacances, lors d’un anniversaire ou lors d’une soirée lambda, on finit vite par enchainer les verres. Ainsi, le lendemain matin peut s’avérer difficile : mal de tête, envie de rester coucher et de ne pas sortir de chez soi. Pour faire face à cette journée délicate, nous vous proposons des remèdes venus du monde entier :

1. Le thé vert (Chine)

Le thé vert est certes une boisson appréciée par les pratiquants de Yoga et les personnes soucieuses de leur santé, mais il aide également à soulager votre souffrance après une soirée trop alcoolisée. Cette petite merveille renfermée dans ce sachet de thé est utile au monde entier (gueule de bois ou pas) depuis plus de 4000 ans. Il sert notamment à prévenir le cancer, la maladie d’Alzheimer et donc peut vous permettre de vous sentir mieux après une soirée bien arrosée.

2. Le Sandwich au bacon (Royaume-Uni)

Avez-vous remarqué que votre corps est friand de nourriture grasse après une sortie ? C’est probablement un signe précurseur des besoins de votre corps. Faites comme les Britanniques et mangez un bon sandwich au bacon copieux qui vous fera vous sentir mieux. L’Université de Newcastle a même réalisé une étude pour prouver son efficacité !

3. Le Maggi au fromage (Inde)

Nous sommes sûrs que cette astuce provient des étudiants après leurs sorties nocturnes. Les glucides du Maggi soulageront le mal de ventre et les protéines du fromage vont aider votre corps à récupérer rapidement.

4. Umeboshi, prunes salées (Japon)

Ce n’est probablement pas la première chose qui vous vienne à l’esprit. En effet, votre bouche est déjà desséchée par l’alcool. Cependant, les Umeboshi, aussi appelées prunes aigres, sont le remède préféré des Japonais contre les gueules de bois. Il n’aidera pas forcément vos glandes salivaires, et votre bouche restera sèche mais vous vous sentirez mieux.

5. Le beurre de lait (Écosse)

Le Highland Fling est une concoction de beurre, de sel et de poivre et de farine de maïs. Elle contribue à réhydrater votre corps et soulage votre estomac nauséeux tout en augmentant votre niveau de sucre dans le sang afin de vous donner le sentiment d’être éveillé. Alors faites comme les Ecossais et soyez comme un roi des hauts plateaux prêts à prendre les rênes !

6. La salade de crevettes (Mexique)

Vous vous sentez comme un personnage de la série Walking Dead ? Un peu de salade Vuelva a La Vida, qui signifie littéralement « résurrection » règlera vos maux liés à votre gueule de bois. Ce mélange de crevettes, de tomates, de citrons verts et des oignons pourrait même devenir votre plat préféré en période de sobriété.

7. Jus de tomate et œufs crus (États-Unis)

Cette préparation américaine reboostera votre corps après une nuit agitée. Ajoutez du poivre noir à un grand verre de jus de tomate et d’œufs crus pour faire partir ce sentiment de gueule de bois et vous sentir mieux.

8. Poutine (Canada)

Ce remède n’est autre que des frites noyées dans du fromage en morceaux recouvertes d’une délicieuse sauce brune. Il s’agit encore d’un plat riche en calories mais qui réveillera votre corps. On peut trouver ce plat partout et presque à toute heure.

9. Hareng mariné (Allemagne)

Les Allemands sont réputés pour leur alcool mais aussi pour leur poisson mariné après une nuit bien alcoolisée. Katerfrühstück est composé d’un filet de hareng accompagné d’oignons et de cornichons et se mange au petit-déjeuner. Ce plat restaure vos électrolytes, des substances importantes dans votre organisme que vous avez perdues et espérons-le vos souvenirs également.

10. Jus de cornichons (Pologne)

Buvez donc un verre de jus de cornichons comme le font les Polonais après une soirée bien arrosée. Si vos papilles souffrent à cause du goût amer, c’est bon signe, votre gueule de bois est en train de disparaitre.

11. Jumbo Breakfast Roll (Irlande)

Ce sandwich est simplement des alevins et des larves de poissons irlandais mis dans une baguette. C’est un délicieux remède contre la gueule de bois qui vous permet de réveiller vos sens et de vous donner envie de recommencer à boire comme la veille.

12. Bière (Pays-Bas)

Comme le célèbre adage le dit, il faut soigner le mal par le mal. Cependant, ce conseil est, dans ce cas, un remède de dernier recours. Les Néerlandais seraient connus pour prévenir les nausées post gueule de bois par un petit verre de bière. Soyez quand même prudent, car vous pourriez avoir besoin d’un des 11 autres remèdes le lendemain matin.

À la vôtre !

Les joyaux méconnus du Népal

Le Népal est la porte de l’Himalaya. Des centaines de milliers de voyageurs viennent dans ce pays chaque année pour essayer de vaincre l’Everest mais également simplement pour contempler sa beauté mythique et se promener dans la vallée de Katmandou.

Bien que le Népal soit connu pour ses aventures au cœur de l’Himalaya, le pays des sherpas a de nombreuses autres facettes merveilleuses et d’expériences à découvrir au moins une fois dans sa vie. Il y en a pour tous les goûts. Voici donc une liste des 5 joyaux les moins connus du pays.

1. Aventure – pas seulement pour les trekkeurs

Le Népal est principalement connu pour les treks et l’ascension de pics en escalade. Cependant, pour les personnes pas très à l’aise avec l’alpinisme, on peut trouver également des aventures extrêmes incluant l’eau et/ou la faune. Le pays a également le plus haut spot de parachutisme au monde et propose également des aventures comme le saut à l’élastique, des vols en ULM, du parapente, des descentes en tyrolienne ou des vols au plus près des montagnes. Le pays compte plus de 6 000 rivières et ruisseaux ce qui permet de faire des activités nautiques diverses comme du rafting, du canyoning ou du kayak.

2. Diversité de la culture et de la nature

Diversity of culture and nature

Le Népal est l’un des pays les plus diversifiés culturellement et naturellement. Malgré une superficie inférieure à 150 000 kilomètres carrés, il possède 3 régions géographiques très différentes : la plaine (Terai), les collines puis enfin les hautes montagnes (Himalaya). On trouve donc une grande diversité que ce soit pour la topographie, la nature, les vues panoramiques, le climat, la végétation, les styles de vie… L’altitude de la région de l’Himalaya se situe entre 4 877 m et 8 848 m. Il comprend 8 des 14 plus hauts sommets au monde dont le toit du monde, l’Everest. La région des « moyennes » montagnes représente 64 % de la superficie totale et la plaine du Terai 17 %. Les grandes différences d’altitudes expliquent aussi la diversité climatique : on trouve une chaleur étouffante dans la plaine et du froid glacial dans la région montagneuse de l’Himalaya.
La diversité socio-culturelle du Népal est encore plus grande que sa variété naturelle. Plus de 100 ethnies avec des patrimoines, des coutumes, des traditions, des religions et des langues différentes vivent en harmonie. Un mélange culturel unique. Le patrimoine culturel du Népal a évolué au fil des siècles, principalement influencée par la culture indienne, mongole et tibétaine.

3. Festivals

nepal Festivals

Ce patrimoine très riche se manifeste notamment par des festivals. Saviez-vous que le Népal célèbre plus de festivals que de jours dans le calendrier ? En fait, le folklore et les fêtes font partie intégrante de la société népalaise. Le Népal est une nation principalement hindoue et bouddhiste, ainsi les festivals ont lieu principalement durant la saison post-mousson.

Cependant, toutes fêtes sont complètement différentes l’une de l’autre et montrent les différentes facettes du Népal de par la musique, la nourriture, les danses et les chants. Être au Népal pendant un festival est une expérience inoubliable.

4. De la faune à profusion

Wildlife galore

Le Népal regorge également d’une faune riche et diversifiée. Bien que couvrant moins de 0,1 % de la surface totale de la Terre, le Népal compte pas moins de 35 types de forêts, 14 parcs protégés, près de 5 % des espèces de mammifères de la planète et 10 % des espèces d’oiseaux du monde. La région du Teraï est non seulement le centre agricole du pays mais également le foyer de jungles luxuriantes où on peut trouver des animaux exotiques et en voie de disparition. Les animaux les plus rares comprennent des mammifères comme les rhinocéros à une corne, le tigre du Bengale, le léopard, l’antilope à quatre cornes et l’éléphant indien. Il y a aussi des reptiles comme le python birman et le crocodile gavial et les oiseaux comme la cigogne noire, le Calao et le Outarde du Bengale. Faire un safari dans la jungle des Parcs Nationaux de Chitwan et de Bardia est un excellent moyen de découvrir la faune de plus près.

5. Unique et authentique séjours de luxe
Le Népal est accessible pour tous les goûts et budgets. Pour ceux qui souhaiteraient passer un séjour luxueux, le Népal a des lodges de luxe dans des lieux insolites. Ces lieux sont notamment les suivants : le Dwarika de Katmandou, les maisons traditionnelles – SWOTHA et The Inn à Patan, le Tiger Mountain Lodge et le Temple Tree Resort & Spa à Pokhara et enfin le Kasara Jungle Resort et le Barahi Jungle Lodge à Chitwan.

Le Népal est un pays riche en diversité de personnes, de cultures, d’aventures, d’expériences, de paysages… Vous ne devez rien manquer la prochaine fois que vous venez. Et continuez à chercher, il y a tellement de trésors cachés !

Bon voyage,

Interview d’Eric Stoen de Travel Babbo

Vols matinaux, longs trajets et crises de nerfs — nous en avons. Voyager avec des enfants peut être un véritable défi, parfois plus facile à relever qu’on ne le pense. Nous avons récemment interviewé Eric Stoen de Travel Babbo et il nous parle des différents défis mais surtout des avantages à voyager en famille.

Peux-tu nous en dire plus sur toi ?
Bonjour, je m’appelle Eric et je vis en Californie avec ma femme et mes trois enfants âgés de 6, 9 et 10 ans. Ma femme et moi avons grandi en voyageant et il ne nous est jamais venu à l’esprit de freiner le rythme quand nos enfants sont nés. Mes enfants ont voyagé dans de nombreux pays depuis leur plus jeune âge. Nous avons été dans plus de 43 pays, sur les 7 continents. Nous voyageons souvent en famille et je laisse les enfants choisir une destination par an à partir de leurs 4 ans. J’aime les liens que les voyages créent et toutes ces aventures ont été très inoubliables.

Comment vous est venue l’idée de créer le site Travel Babbo?
J’ai toujours motivé mes amis et ma famille à voyager et j’ai donc décidé de créer mon site il y a deux ans afin d’inspirer d’autres personnes à sauter le pas. Le nom Babbo est italien et signifie Père ou Papa. C’est le surnom que mes enfants me donnent depuis notre voyage de quelques semaines à Florence il y a trois ans.

Raconte-nous ton premier voyage en famille.
Nous avons constamment voyagé depuis la naissance de nos enfants donc je ne sais pas s’il y a un premier voyage en soi. Mais je pense que les voyages plus étaient plus intéressants quand ils étaient plus grands. Lors de notre premier voyage avec la famille au complet, soit 5 personnes, mes enfants avaient 1, 3 et 5 ans. Nous avions fait une croisière Disney dans la Méditerranée suivie par un mois dans une villa à Cortane en Italie. C’était un voyage facile à réaliser puisque nous nous sommes établis à deux endroits uniquement (le bateau et la villa), nous avions peu de déplacements à faire avec des bagages.

Comment choisissez-vous une destination ? Avez-vous des conseils pour ceux qui voyagent en famille ?
Chaque enfant choisit une destination dans le monde chaque année. Ils ont choisi l’Antarctique, Palawan (une île au sud-ouest des Philippines), l’Île de Pâques, le Belize, l’Australie et d’autres destinations exotiques, toutes établies selon leurs envies. Quand nous choisissons une destination tous ensemble, c’est toujours avec un mélange de désirs anciens et nouveaux. Nous avons une longue liste d’endroits où nous voulons aller et travailler et nous choisissons nos voyages chaque année en fonction de la durée et de la saison. Par exemple, nous prenons en compte ce qui convient le mieux pour les vacances scolaires ou nous prenons en compte le décalage horaire. Nous aimons également aller en Italie, en France, en Grèce et retourner dans au moins l’une de ces destinations chaque été.

Quand vous voyagez comment trouvez-vous un équilibre entre les activités destinées aux enfants et celles pour les adultes ?
Nous n’essayons pas nécessairement de trouver un équilibre.Lorsque nous choisissons des activités, elles conviennent à toute la famille comme des cours de cuisine par exemple. Tous nos voyages sont organisés autour des enfants. Ce n’est pas réaliste de penser que des enfants vont apprécier une visite d’un musée de 4 heures ou de longs petits déjeuners. Nous gardons donc ces activités pour plus tard, quand les enfants auront grandi. Si nous voulons voir un musée ou un site culturel, nous choisissons de faire un tour guidé qui soit une excursion adaptée aux enfants. Si les enfants sont heureux et impliqués dans la visite alors nous le sommes aussi.

À quel point est-ce un défi et une récompense de voyager en famille ?
C’est un défi au début mais ça s’améliore à chaque voyage. Cet horrible vol de 12 heures avec une enfant de 11 mois devient incroyablement facile une fois l’âge de 4 ans passé. Ce jour chaud et long à Rome avec 3 enfants plaintifs devient de meilleures vacances à planifier pour plus tard. Chaque famille est différente donc vous découvrirez votre voyage idéal à force d’essais et d’erreurs mais ça revient à ce que j’ai dit précédemment. Tant que vous organisez votre voyage autour des enfants, vous passerez de meilleures vacances que si vous essayez de les trimbaler dans des vacances d’adultes. Les vacances en famille sont aussi une récompense. J’aime savoir que nous éduquons nos enfants avec un regard ouvert sur le monde. Je le vois dans la façon dont ils voient la politique et la culture américaines (d’un point de vue extérieur), à la façon dont ils lisent, mangent et agissent. Chaque fois que nos enfants ont joué avec d’autres enfants à travers le monde, ils ont été capables de voir que les gens sont pareils partout malgré leurs différences. Et c’est important. J’aime le devenir de mes enfants et tout le mérite revient à nos voyages.

Quels sont vos voyages les plus mémorables ?
Les voyages les plus mémorables sont probablement ceux les plus fous comme celui où j’ai emmené mon enfant de 6 ans sur l’Île de Pâques, mon enfant de 8 ans dans l’Antarctique ou quand nous avons fait un tour du monde en avion pendant deux semaines avec un enfant de 10 ans. Mais nous essayons toujours d’ajouter des activités uniques, particulièrement si nous voyageons dans un lieu où nous nous sommes déjà rendus afin de rendre chaque voyage mémorable.

Quelles sont vos recommandations pour un premier voyage en famille ?
Ne soyez pas frustrés si tout ne se passe pas comme prévu, ça fait partie de l’aventure. Mais même en disant cela, essayez de minimiser les imprévus. Prenez le moins de vols possibles et voyagez tôt le matin. Amenez toujours des encas, voyagez léger et impliquez les enfants dans l’organisation du voyage car ils se sentiront plus concernés et apprécieront d’autant plus le voyage.

Amritsar, plus qu’une simple ville Sikh

La ville d’Amritsar est réputée pour être le lieu de pèlerinage le plus important de la religion Sikhe, notamment grâce à son célèbre Temple d’Or. Cependant, il est possible de vivre également des expériences éloignées de cet aspect spirituel comme la Cérémonie de fermeture de la frontière à Wagah. Je vais donc vous raconter mon ressenti suite à ce weekend fort en sensation.

Quoi de mieux pour rentrer directement dans l’ambiance que de se rendre très tôt le matin au Temple d’Or. J’ai été très étonné par le monde qui était déjà présent à cette heure si matinale, puis je me suis rappelé de ce que j’avais lu à propos des temples sikhs. Ils doivent être en mesure d’offrir gîte et nourriture à tous les disciples, ainsi il s’agissait uniquement de Sikhs venus en pèlerinage. Le Temple d’Or parait petit en taille au vu de l’immensité du complexe mais il dégage quelque chose, une impression de grandeur. En effet, il siège majestueusement au milieu de l’Amrit Sarovar, un bassin sacré.
J’ai donc commencé par faire le tour de ce bassin afin de m’imprégner de l’ambiance régnant dans ce lieu sacré et d’admirer le Harmandir Sahib (nom officiel du Temple d’Or) sous tous ses angles.
Je me suis ensuite posé aux abords du Sarovar afin de contempler le temple d’Or mais attention, une règle importante est de mise, il ne faut pas étendre ses jambes ; c’est un signe de non-respect. Assis, on ressent d’autant plus l’atmosphère sainte dégagée par ce lieu et on se laisse vite prendre par des réflexions diverses. Soudain, le moment de la prière est arrivé. Il était intéressant de voir l’influence musulmane dans la manière de prier ce qui rendit ce moment fort. Cet échange de culture m’a beaucoup marqué mais de nombreuses découvertes m’attendaient.
Je me suis rendu vers la cantine, je voulais voir comment c’était puisque l’on m’en avait vanté les charmes, je tenais à vérifier. Je pensais y assister depuis l’extérieur mais j’ai été directement impliqué. Des sikhs m’ont incité à les suivre dans la queue pour le chai du matin. J’ai donc pris mon bol puis suis allé dans une grande salle où tout le monde s’asseyait en tailleur en ligne. Des personnes passaient et servaient le chai ainsi que des biscottes aux personnes assises. Encore une fois, il y avait une règle importante à respecter : recevoir le pain à 2 mains. Après avoir bu son chai, il fallait aller donner son bol à des personnes faisant la chaîne qui se terminait à un grand stand vaisselle. Tout le processus était très bien huilé, il n’y avait pas l’air d’y avoir de failles malgré le nombre de personnes à servir. J’ai été impressionné par la taille des marmites, ainsi je me suis rapproché et on m’a proposé d’aider pour la fabrication des « chapatis » (sorte de pain indien). Je n’avais que peu de temps mais j’ai pu y participé toute de même une dizaine de minutes. J’ai particulièrement apprécié cette expérience car les sikhs incluent toute personne aux services pour la communauté. Je peux donc vous dire que cette cuisine-cantine est en effet exceptionnelle par sa taille mais surtout par l’expérience qu’elle vous propose. La cerise sur le gâteau après ça fût de voir le soleil levant sur le Temple d’Or, un moment unique également.
Le soir fut enrichissant mais différemment. J’ai passé la plupart de mon temps dans la queue pour rentrer dans le Temple d’Or. L’intérieur du temple est orné de feuille d’or, il est magnifique et laisse une ambiance mystique se dégager lorsque l’on passe sous son arche. Cependant, ce qui m’a le plus marqué reste tout de même l’attente… C’est une de ces choses auxquelles on ne pense pas forcément mais dont on se souvient également en étant en Inde. En effet, il y a un nombre inimaginable de personnes qui veulent rentrer dans le temple et la « manière indienne » de faire la queue est assez différente, il faut être aux aguets afin de ne pas se faire doubler ou bousculer. Mais une fois cette « épreuve » passée, on apprécie particulièrement bien l’instant d’émerveillement devant la magnificence du temple.

L’autre expérience que je voudrais vous partager est la Cérémonie de fermeture de la frontière à Wagah, seule frontière terrestre entre l’Inde et le Pakistan. Cette cérémonie était très vivante et captivante, d’autant plus au vu du contexte actuel très tendu entre l’Inde et la Pakistan. Une fois ce contexte oublié, la festivité pouvait commencer. Il y avait un « speaker » de chaque côté de la frontière qui devait chauffer la salle. D’un côté comme de l’autre, les 2 peuples sont très nationalistes, ainsi les spectateurs étaient très réactifs. Lorsque l’ambiance était montée, à 17h30 précises, la cérémonie commença. La démarche côté indien et pakistanais était artistique et d’une précision militaire. Malgré cet aspect artistique, nous pouvions sentir une confrontation et la fierté de représenter son pays de la part des militaires qui défilaient, poussés par la foule. A la fin de la « représentation », les foules étaient en liasse, mais j’avais le sentiment, qu’il y avait certes de la fierté, mais aucune haine mutuel. En ressortant du stade, on avait un magnifique coucher de soleil sur le poste frontière.

Ce weekend n’a donc pas été de tout repos mais m’a donné l’opportunité de découvrir un pan supplémentaire de la culture indienne… qui me fascine au fur et à mesure que je m’en imprègne.

La Série « I Participate » : À la recherche de Bobby

Lors d’une journée ensoleillée à Agra, les 7 personnes que nous étions, se tenions à l’entrée du Taj Mahal surpris par le nombre de personnes se trouvant au guichet qui essayaient d’obtenir un ticket pour avoir un aperçu de l’une des Sept Merveilles du monde. Certains d’entre nous avaient déjà visité ce somptueux monuments une fois voire même deux fois, tandis que d’autres étaient impatients à l’idée de le découvrir pour la première fois.

Entre le chaos des inexistantes files d’attente pour les guichets, le nombre de personnes et la chaleur, nous réalisons que nous ne pourrons pas voir le Taj Mahal. En nous éloignant quelque peu déçus des entrées, nous devions trouver une autre solution et nous l’avons trouvée. À Mehtab Bagh, un parc paisible de l’autre côté de la rivière Yamuna, nous nous asseyons devant cette merveille qui a attiré des millions de personnes en Inde. Cependant, cette série n’est pas sur notre volonté de voir le Taj Mahal, mais sur notre envie de retrouver un garçon qui nous a beaucoup marqué.

Il s’appelle Bobby, du moins c’est ce qu’il nous a dit. Il avait entre 10 et 12 ans lorsque nous l’avons rencontré, parmi les nombreux enfants marchands devant le Taj Mahal. En s’approchant de nous, il a commencé à nous parler en Français. « Il a aucun accent », s’est exclamé un de nos amis français. Nos amis français se sont rassemblés autour de lui et lui ont parlé, ils étaient stupéfiés. Bobby nous a parlé en Français, en Espagnol, en Anglais et en Hindi bien sûr, mais il avait quelque chose en plus et nous le savions tous. Nous avons acheté ses porte-clés, partagé un moment d’affection avec lui et sommes partis directement après. Nous avons rencontré beaucoup d’enfants comme lui en quelques minutes mais Bobby sortait du lot. Quatre mois plus tard, nous avons toujours une pensée pour lui.

Avec un bon enseignement et des cours de langues, ces enfants multilingues ainsi que leurs familles pourraient avoir une vie meilleure.
Les vendeurs ambulants au Taj Mahal sont pour la plupart des enfants. Ils passent leurs journées à parler aux Indiens comme aux étrangers pour vendre des souvenirs afin de subsister au quotidien. Ainsi, ils apprennent très facilement différentes langues. Ils parlent presque couramment Français, Espagnol, Coréen, Japonais et beaucoup d’autres langues. Avec un bon enseignement et des cours de langues, ces enfants multilingues ainsi que leurs familles pourraient avoir une vie meilleure.

« Ainsi, nous partons déterminés à Agra à la recherche de Bobby. Mais si nous ne le trouvons pas ? Avons-nous un remplaçant ? » C’est une des questions que nous nous sommes posées lors de nos réunions de préparation. « Il n’y aura pas de remplaçant, nous trouverons Bobby. »

Expérience exceptionnelle : célébrer Diwali à Jaipur

Pour commencer, qu’est-ce que Diwali ?
Il s’agit de la fête la plus importante pour les hindous mais également très populaire auprès de tous les Indiens et s’étend dans sa globalité sur 5 jours. La fête célèbre le retour du Roi Rama, dans sa capitale, Ayodhya, avec son épouse Sita qui avait été kidnappée par le démon Ravana. Ainsi, on célèbre la victoire du bien sur le mal, de Rama sur Ravana. Diwali, vraiment célébré le troisième jour, cette année le dimanche 30 octobre, est le jour le plus important et correspond au dernier jour de l’année du calendrier hindou Vikram.
Diwali est aussi appelé la « Fête des lumières ». En effet, initialement, les habitants d’Ayodhya avaient allumé des petites lampes en terre cuite pour éclairer le chemin du retour de Rama. De nos jours, on trouve encore quelques lumignons mais également des guirlandes lumineuses et des spots, qui éclairent presque toutes les maisons, et surtout on tire de nombreux feux d’artifices de partout dans la ville ; les indiens en raffolent. De plus, on pourrait comparer Diwali à Noël pour les pays occidentaux, les Indiens s’offrent des cadeaux et profitent de l’occasion pour enfiler leurs plus beaux vêtements. Il ne reste donc plus qu’à être prêt pour les festivités.
Maintenant que vous savez ce que représente Diwali pour les Indiens, je peux vous parler de mon expérience à Jaipur durant cette grande fête de Diwali.
Tout d’abord, je dois dire que j’avais la chance d’être avec mes parents, ce qui a son importance, vous comprendrez plus tard pourquoi. Nous sommes arrivés à Jaipur en train tard dans la soirée du samedi, la veille de Diwali. Nous avons donc pris un rickshaw pour nous rendre à notre hôtel et nous pouvions déjà observer deux choses : le nom de « ville rose » pour Jaipur n’a pas été donné pour rien, lorsque nous avons traversé la vieille ville, malgré la nuit, nous voyions que tous les bâtiments étaient en effet rose (orangé) et Diwali est bien la fête des lumières, de nombreux bâtiments étaient éclairés et ce n’était qu’un petit aperçu qui annonçait quelque chose de grandiose.

Hawa Mahal

Le lendemain, jour des grandes festivités, nous avions revêtu des habits traditionnels : kurta pour mon père et moi et salwar-kameez pour ma mère.La journée, nous avons visité la ville. Nous avons commencé par Hawa Mahal, plus connu sous le nom de Palais des vents. Ce n’est certes qu’une façade mais on peut s’arrêter un long moment pour contempler ce magnifique monument d’art rajput. Le mieux est d’aller dans les boutiques en face pour avoir une vue en hauteur, ce qui offre également la possibilité de voir les montagnes entourant Jaipur et le Fort du Tigre trônant au-dessus de la ville. Nous nous sommes ensuite dirigés vers le City Palace, lieu de résidence du Maharaja, encore aujourd’hui. Malgré la petite taille de la partie musée, comparativement à la partie habitée, on peut tout de même sentir l’immensité de ce complexe au mélange d’art rajput, moghole et européenne. On y voit également des vêtements d’antan, notamment des tenus royales de polo, quelques armes utilisées à l’époque mais on ressent également la grandeur du royaume du Maharaja avant la venue des Anglais. Nous nous sommes ensuite rendus au Jantar Mantar, un observatoire astronomique, datant du 18e siècle. Même pour les non-passionnés d’astronomie ou autres sciences, cet observatoire est intéressant car il est grandiose avec notamment le Brihat Samrat Yantra, haut de 27 mètres, qui est le plus cadran équatorial du monde. De plus, c’est un autre signe de la puissance du Royaume du Maharajas. Pour finir la journée en beauté, nous sommes allés au Temple des singes où nous avons eu un magnifique coucher de soleil sur Jaipur.
Tout au long de la journée déjà, nous sentions l’odeur de la fête. Les Indiens étaient joyeux et la ville avait déjà revêtu ses habits de fête avec notamment de grandes décorations à travers toute la ville. Le vrai spectacle avait tout de même lieu le soir. Ainsi, après notre journée bien remplie de visites, nous sommes restés dans la vieille ville une fois la nuit tombée. Nous avons juste flâné dans les rues mais c’était suffisant pour se rendre compte de la grandeur de la fête. De nombreuses rues étaient illuminées avec des motifs tous différents les uns de les autres : « Svastika », symbole de bonheur dans la religion hindoue ; « Shatkona », l’étoile à 6 branches qui représente l’union de l’homme et de la femme ; le orange-blanc-vert du drapeau indien, et bien d’autres encore. Nous avons donc marché un long moment dans cette atmosphère festive, mais très familiale. En effet, nous avons croisé de nombreuses familles et avons eu l’opportunité d’échanger avec beaucoup d’entre elle. Les locaux, surtout les enfants étaient amusés de voir des Occidentaux lors de cette fête, beaucoup de personnes nous ont demandé de prendre des photos avec eux. L’ambiance était très agréable, calme et tout le monde était dans la volonté de passer un bon moment en famille. C’est la raison pour laquelle j’étais très content de la présence de mes parents, d’autant plus que je ne les avais pas vus depuis 5 mois.

Amber Fort


Le lendemain, la tête riche de souvenirs de la veille, nous étions prêts à visiter à nouveau, les alentours de Jaipur cette fois-ci. Nous nous sommes rendus au Fort d’Amber. Ce monument est imposant vu depuis la route comme il est légèrement en hauteur. Il parait d’autant plus immense de l’intérieur, c’est un vrai labyrinthe. Il est dit qu’il s’agit du plus grand fort au monde après le Fort de Gwalior, en Inde également. Ce fort comporte une partie publique avec notamment le hall d’audience publique et également une grande partie privée où les endroits sont tous plus beaux les uns que les autres. On arrive tout d’abord sur la salle d’audience privée où il y a de magnifiques colonnes, puis on passe par une porte ornée d’un fronton d’art rajpute, d’où les femmes du Maharaja lui jetaient des fleurs à son retour. Cette porte débouche sur le jardin des femmes qui est très bien arrangé avec le symbole « Svastika » en plein milieu. On continue ensuite la découverte de nombreux passages et salles. Après cette visite, nous nous sommes arrêtés sur la route pour observer Jal Mahal, le Water Palace. C’est un palais dont on ne voit que le dernier étage, le reste étant enfui sous les eaux. La couleur du palais ressort vraiment avec un soleil de fin de journée et le fait qu’il soit niché tout seul au milieu du Lac Man Sagar lui donne un aspect mystérieux.
Après ces 2 journées très enrichissantes à Jaipur, il était malheureusement temps de quitter cette magnifique « ville rose ». Cependant, nous sommes repartis joyeux et conscients de cette chance que nous avons eu d’avoir pu assister à cette grande fête de Diwali dans cette ville si chaleureuse.

Retournez à l’école lorsque vous voyagez

Un de mes amis a les qualifications pour enseigner l’anglais en tant que langue étrangère et peut l’enseigner partout lorsqu’il voyage. Je l’ai accompagné pour un projet de ce type dans le magnifique village de Kavre, à 35 km de Katmandou.

Pendant près de 30 jours à Małpi International School, au point culminant du village Panauti dans le district de Kavre, j’ai été assistante en anglais pour les élèves du primaire.

Je passais les matinées à donner des leçons aux plus jeunes sous un soleil d’hiver. Nous découvrions ensemble Les Aventures de Huckleberry Finn, écrites par Mark Twain. En fin de matinée, j’étais avec les plus âgés et je leur enseignais la poésie et leur expliquais les bases de la grammaire. Après le déjeuner, j’aidais mon ami pour ses classes avec les plus grands. Mon activité préférée était de regarder des films avec eux pour leur faire comprendre l’usage de la langue anglaise. Cela rend l’explication plus simple pour eux et qui n’aime pas regarder un film après manger ?

Au crépuscule, nous avions droit à de magnifiques couchers de soleil. Du haut de la colline, nous avions une vue spectaculaire sur le ciel coloré. Les enfants, étant en tenue de sport pour le cours de sport, donnaient vie à cet endroit. De ce fait, j’appréciais d’autant plus ma décision d’enseigner bénévolement. Cela me permet d’explorer le Népal et ses diverses cultures d’une manière différente.

Les nuits étaient glaciales ici. Au préalable, j’avais l’habitude d’être de service après le repas dans les auberges. Ma tâche ici était de converser avec eux et de les aider dans leurs projets. Mais une fois que la nuit noire était là, il faisait horriblement froid. L’unique solution était de dormir dans une seule position.

Nous étions obligés de nous lever tôt pour préparer les classes. Je me suis alors rendu compte du travail à la maison d’un professeur. Il était fréquent que nous ne petit déjeunions pas et ainsi nous nous douchions qu’en fin d’après-midi, après avoir fini notre journée. De plus, faire partie de l’événement sportif annuel était le meilleur moyen de passer du temps avec tout le monde. Participer aux différentes préparations qui ont précédé ce spectaculaire événement a été le clou de notre expérience de bénévolat.

Faire du bénévolat et voyager en même temps est le moyen idéal de découvrir vraiment la culture et de donner un réel sens à son rôle de voyageur responsable. De nombreuses personnes que vous connaissez font des commentaires à propos de tous vos projets de voyages, mais ils oublient cet aspect humain ajouté à ces projets, qui sont alors plutôt des apprentissages que de simples voyages.
Les deux mois au Népal ont été répartis entre Katmandou et Pokhara. À Katmandou, ce fut l’occasion d’acheter du bon matériel de montagne, de passer de bonnes soirées en musique avec des locaux, de goûter de la bonne nourriture népalaise et de flâner des heures dans le Durbar Square. Nous avons également eu la chance de participer à un mariage népalais mais ayant été pris par surprise, nous n’avions pas les habits adéquates.
Faire du bénévolat et voyager en même temps est le moyen idéal de découvrir vraiment la culture et de donner un réel sens à son rôle de voyageur responsable. Déjeuner à Dhilikhel avec une vue sur l’Everest et tous les sommets avoisinants a été le repas le plus mémorable que je n’ai jamais eu. Un road trip jusqu’à Pokhara avec nos amis locaux nous a permis de goûter plein de nourriture sur la route, qui, comme vous vous en doutez, est la meilleure. Je suis tombée sous le charme du soaltee et du curry. À Pokhara, notre chambre donnait d’un côté sur le Machapichare et de l’autre sur le lac de Pokhara, où nous nous sommes beaucoup promenés. Nous avons la chance également d’observer les étoiles filantes qui passent au-dessus de la colline Pame.

Discuter avec vos homologues d’autres parties du monde vous permet d’apprendre beaucoup de chose et de vous enrichir. Le bénévolat lors de voyage m’a donné de nombreuses idées de voyages dans d’autres endroits du globe. Le voyage est le meilleur enseignement de vie que l’on puisse avoir.

Regardez au loin et fixez-vous vos propres limites de voyages.

Interview des auteurs de « Love and Road », Rob et Nat

Voyager est une expérience exceptionnelle. C’est encore mieux lorsqu’on partage son voyage avec la personne que l’on préfère. Les auteurs de « Love and Road », Rob et Nat, font exactement ça. Ils ont voyagé dans plus de 41 pays et comptent adopter un style de vie entièrement nomade. Ils nous ont récemment parlé de leur vie en tant que couple nomade, des bons et moins bons côtés de voyager à plein temps avec sa moitié.

Qui sont Rob et Nat ?
Tout d’abord, nous sommes Brésiliens et habitions à Itajaí, une petite ville, dans le Sud du Brésil. Pour résumer notre histoire, elle a commencé en 2006. Nous étions ensemble depuis quelques mois et nous avons fait notre premier voyage en couple. Nous sommes allés à Buenos Aires pour un festival de musique électronique et avons attrapé le « virus du voyage ». Un an après, nous nous sommes retrouvés à Dublin, en Irlande.

[Nat]. J’ai déjà la trentaine et j’ai réalisé que la vie est plus facile quand on sourit et reste positif. Ne perdez pas votre temps avec des choses qui n’en valent pas la peine. Je suis journaliste, j’ai été reporter, présentateur TV, directeur de magasin et propriétaire d’un institut de beauté.

Rob a travaillé 15 ans dans l’industrie maritime. Les vaisseaux, les ports, les containers étaient son univers. C’est intéressant parce qu’il sait où se trouvent tous les ports, toutes les villes et tous les pays. C’est presque un atlas ambulent. Il est patient et un peu plus sérieux que moi et est un grand amateur de sport. Du surf au triathlon, en passant par le snowboard ou la course, il pratique toujours une activité sportive.

Vous avez voyagé en continu pendant plus de deux ans maintenant. Parlez-nous de vos expériences.
C’est une expérience absolument géniale. Nous travaillons beaucoup pour conserver ce style de vie mais nous aimons ce que nous faisons. La liberté de travailler depuis n’important où (tant qu’il a de la Wi-Fi) selon notre propre emploi du temps et d’être ensemble 7 jours/7 est très précieux. Nous avons visité des endroits incroyables auxquels nous n’avions jamais rêvé auparavant.

Quels sont les hauts et les bas dans votre voyage en tant que couple ?
Le fait de partager ces moments extraordinaires ensemble est génial. Mais la difficulté avec ce mode de vie est la distance avec notre famille, nos amis et les personnes qui nous sont chères.

Selon vous, quelles seraient les trois choses les plus importantes à avoir en tête pour voyager en couple ?
Vous devez absolument aimer et respecter votre partenaire et également comprendre que chaque jour ne sera pas forcément une bonne journée. Il y a des hauts et des bas mais il faut laisser passer, sinon cela affectera votre relation.

Pendant un voyage, comment un couple peut-il s’équilibrer avec les préférences de chacun ?
Je dois que nous sommes très chanceux car nous avons des goûts assez similaires. Nous aimons tous les deux les sorties, la plage, le sport, le travail acharné. Pendant ces 2 années et demie de voyage, nous avons fait quelques voyages en solo. C’était bizarre mais

intéressant en même temps. Nous avons réalisé à quel point nous aimions être ensemble mais à quel point également il est important d’avoir parfois des moments tout seul.

En quoi les voyageurs sud-américains sont-ils différents des autres ?
Nous sommes plus préoccupés par la sécurité. Malheureusement, l’Amérique Latine est moins sûre que l’Europe ou l’Asie. Le bon côté, c’est que nous sommes partants pour tout, nous profiterons de la plage quel que soit le temps, il y a toujours une excuse valable pour faire la fête, boire et rencontrer des amis.

Et ensuite ?
En ce moment, nous sommes à Chiang Mai en Thaïlande. Nous travaillons et sommes en pleine planification de 2 voyages. En décembre, nous voyagerons avec des amis dans les îles thaïlandaises. À Noël, nous prendrons l’avion jusqu’en Norvège. Nous explorerons 2 mois l’Europe du Nord et centrale pendant l’hiver. Je suis impatiente !

Pushkar aux prémices de la Foire aux chameaux

La célèbre Foire aux chameaux de Pushkar est un événement annuel très attendu en Inde. En effet, ce ne sont pas moins de 20 000 bêtes qui sont vendues ou échangées ; entre les chameliers du désert de Thar, les pèlerins, les curieux, la ville accueille 300 000 visiteurs en total et les habitants revêtissent leurs plus beaux habits. C’est une réelle attraction.

Avec des amis, nous voulions assister à ce fameux spectacle mais il n’était pas possible d’y aller durant les dates officielles de la Foire, ainsi nous sommes allés à Pushkar le weekend précédant le début. Certes, cela peut être dommage de ne pas réellement vivre cette expérience mais d’un autre côté, nous pouvions voir tous les préparatifs et bien profiter de la ville.
Je trouvais intéressant le mélange entre l’ambiance sacrée qui se dégage de cette ville sainte et la foire. Dans la ville, il y a de nombreux temples comme notamment le temple de Brahma, l’un des seuls dédiés au dieu créateur de l’hindouisme. Pour donner cet aspect mystique à la ville, on peut parler du lac de Pushkar comptant 52 ghats où de nombreux pèlerins se baignent dans l’eau sacrée du lac. Même si je ne connais pas spécialement l’hindouisme, je me sentais au plus près des gens qui se baignaient, pas physiquement mais spirituellement. En effet, on a beau simplement se promener autour du lac, il suffit de s’asseoir quelques minutes pour ressentir l’importance du geste fait par les hindous.

Pushkar Festival


Après avoir découvert le lac sacré, il était temps de se rendre à la foire qui se situe un peu à l’extérieur de la ville sur une plaine de sable. Les premières échoppes que nous voyons vendent toutes sortes d’attirails pour chameaux, mais il n’y avait encore que peu de chameaux. Il suffisait d’aller plus loin pour en voir et nous étions servis, il y en avait à perte de vue. Il y avait des chameaux pour tous les goûts : des tondus, des maquillés, des teints. On peut voir l’importance d’aguicher les probables acheteurs avec toutes ces couleurs. Il est dit que les transactions commencent avant le début de la foire mais nous n’en avons pas vues. À défaut, les chameliers essayaient de nous vendre des tours en chameau. Et j’ai craqué, je n’en avais jamais fait. C’était l’occasion et l’endroit idéal. C’était une bonne expérience et m’a permis de mieux voir ce qu’il se passait en prenant un peu de hauteur. À propos d’hauteur, je recommande le temple de Savitri. Le temple en lui-même n’est pas magnifique mais offre un point de vue impressionnant sur toute la ville et ses alentours. Nous y sommes allés pour le coucher L’Inde est comme une boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. du soleil, c’était magnifique. J’ai été surpris par la taille de la ville, qui parait toute petite, mais surtout par la taille de la foire par rapport à la ville. Les deux font presque la même taille.

Ce weekend m’a permis de me rendre compte de la diversité des paysages offerts par l’Inde. J’avais jusque-là plutôt parcouru le Nord entre Dharamsala, Armritsar, Rishikesh, qui est très vert. Ce côté désertique et tous ces chameaux me donnait plutôt l’impression d’être au Moyen-Orient qu’en Inde. Je dirais donc, pour conclure cet article, que l’Inde est comme une boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Il peut y avoir des surprises, certaines déceptions, mais dans l’ensemble c’est un délice et une fois qu’on y a goûté, c’est dur de s’arrêter.

Interview de David Lefranc par Jennifer Bouquet

Je remercie Monsieur David Lefranc pour avoir partagé le récit de ses voyages.
David Lefranc, journaliste et photographe a parcouru le monde et a fait de sa passion son métier. Sans cesse à la recherche de moments forts il nous offre l’opportunité de voir le monde à travers ses photographies.

Comment planifiez-vous vos voyages ?
David Lefranc : Dans un monde idéal je serais le touriste Lambda, je partirais en vacances sur les routes de l’Inde pour photographier des visages, des paysages et pour immortaliser les moments forts de mes périples…
Je suis un professionnel, c’est pourquoi il y a deux manières de procéder. Soit les magazines me contactent et me demandent de réaliser des photos sur un thème précis, soit j’ai l’idée d’un projet que je leur soumets.
S’ils acceptent, alors je peux planifier mon voyage en conséquence.

Vous avez 32 ans de carrière dans la photographie. Qu’est-ce qui vous motive encore ?
David Lefranc : La photographie représente pour moi Le Voyage, en tout cas, une manière de voyager. En tant que passionné de photographie, je n’en ai jamais assez et je continuerai tant que je le pourrai.
J’irais même jusqu’à dire que sans mon appareil photo je ne suis pas la même personne. Derrière mon objectif j’ose plus, je m’aventure et me laisse guider au grès des agitations de la rue.

Il y a-t-il un pays qui vous fascine plus qu’un autre ?
David Lefranc : Chacun des pays que je parcoure me fascine pour de multiples raisons.
En Inde par exemple, je pourrais rester assis toute une journée à admirer le « show » de la rue s’offrant à moi. Il se trouve que l’Inde jouit d’une densité phénoménale, c’est extraordinaire d’assister au spectacle permanent des rues indiennes. D’ailleurs je peux avoir pris dans la journée plus de 500 à 600 photographies.
Je suis également un fanatique du Japon tant pour son aspect artistique et culturel que pour son aspect architectural. L’approche de chacun des pays est différente, mais tout aussi intéressante.

Vous dites « Vârânasî est connue comme une ville spirituelle de la mort, pour moi c’est le symbole même de la vie ».
David Lefranc : Bien sûr, Vârânasî est une ville très particulière, n’oublions pas que les gens viennent y mourir. Je parle notamment de la crémation sur les ghâts et ses nombreuses cérémonies hindoues. Je me rappelle avoir travaillé avec une journaliste belge, de talent, avec laquelle j’ai photographié des cérémonies lors de crémations (que nous n’avons bien évidemment pas publiées). J’ai été tout particulièrement envoûté par cette ville.
Cette année-là, je participais à la cérémonie des Oscars à Hollywood. Le film « les Invasions barbares » de Denys Arcand, que je recommande au plus grand nombre, était nommé cette année-là. Lors d’une discussion avec le réalisateur, j’ai retenu ces quelques mots « Ce n’est pas un film sur la mort. C’est un film sur la vie. »
Il faudrait une phrase expliquant le lien entre Varanasi et « Les Invasions barbares »

L’un de vos sujets de prédilection est : Les enfants du monde. Pourriez-vous m’en dire un peu plus.
David Lefranc : Petit j’avais une fascination pour le livre « Family of man » d’Edward Steichen où y figure une compilation de photos en noir et blanc sur la condition humaine. Ces photographies ont fait l’objet d’une exposition d’art au Museum of Modern Art (MOMA) à New York.
Les enfants sont spontanés, extraordinaires et imprévisibles. On peut tout de suite ressentir la sincérité d’un enfant lorsqu’on le photographie, il y a une complicité visuelle immédiate.
Chez les femmes aussi, émanent une élégance naturelle et une beauté incroyable. Souvent inconscientes de leur beauté elles se demandent pourquoi je veux les photographier. Sans hésiter je demande alors à mon interprète de leur dire que je les photographie car elles sont belles. Ce qui suscite bien des réactions.

Les personnes que vous photographiez peuvent parfois être dubitatives, comment les approchez-vous ?
David Lefranc : Il suffit de les aborder avec le sourire, d’être courtois et surtout de leur expliquer pourquoi je souhaite les photographier. Pour mieux les approcher, je me dois d’être avenant et de connaître les codes et traditions.

Le voyage change une personne, en quoi le voyage vous a changé ?
David Lefranc : J’ai un regard beaucoup plus critique sur notre société. En tant qu’humaniste et voyageur j’ai une vision globale du monde plus importante. Je vois par conséquent les sociétés évoluer. Comparé à l’Inde de 1950, l’Inde est aujourd’hui plus ouverte sur l’extérieur. Je soutiens particulièrement le partage des richesses.

Que conseillerez-vous en tant que grand voyageur aux personnes réticentes aux voyages ?
David Lefranc : je leur dirais de façon très basique que la meilleure chose à faire c’est voyager pour découvrir le monde. De prendre le temps de rencontrer les populations locales et apprécier de nouvelles cultures.
Il est vrai que la paranoïa s’est quelque peu immiscée dans nos sociétés après les évènements terribles que nous avons connus ces dernières années. Les touristes sont de plus en plus hésitants à partir. Mais cela reste l’expérience la plus riche et profonde que toute personne pourrait vivre.

Auriez-vous une anecdote à partager ?
David Lefranc : Pas une, des milliers !
J’adore le sens de l’humour des indiens. Je voyage toujours avec Rakesh, un chauffeur dont je suis très proche. Nous avons nos petites habitudes, Rakesh prend souvent un coca cola et moi une autre boisson fraîche. Mon chauffeur et ami a aussi la fâcheuse tendance à jeter ses bouteilles vides par la fenêtre. Je lui en ai fait part et mis à sa disposition un sac plastique en guise de poubelle. Je lui ai dit « Donne-moi tes bouteilles de coca vides et je les mettrai dans ce sac plastique. ». Et voilà que lors d’un dernier voyage, nous avons repris nos habitudes. Une KingFisher à la main pour moi et un Sprite bien frais pour mon ami. En route, Rakesh a ouvert sa fenêtre et a jeté littéralement le cadavre de sa boisson par la fenêtre. Je lui ai demandé pourquoi, il m’a répondu « Boss ce n’est pas un coca, c’est un sprite »

Bhoutan : Un Royaume Captivant

Prix ​​de départ: €1,780.00

Duración: 11 jours/10 nuits

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